Carrière

3 compétences que l’intelligence artificielle ne pourra pas remplacer

L'intelligence artificielle inquiète. Pourtant, certaines compétences humaines resteront indétrônables... Explications avec Maxime Cariou, président-fondateur de la start-up T.O.P.

Paradoxalement, plus les technologies évoluent, plus l’importance du facteur humain se renforce. L’un ne pourra très probablement plus fonctionner sans l’autre. Comme le rappelle Maxime Cariou, président-fondateur de T.O.P, tous les salariés devraient développer des atouts qui ne leur semblaient peut-être pas fondamentales jusqu’à présent, à savoir leurs qualités humaines : « Si l’IA joue un rôle important dans de nombreux secteurs, les compétences humaines, uniques et précieuses, continueront de définir le succès dans l’univers professionnel. »

1. L’intelligence émotionnelle. Si l’IA permet en effet d’accéder à de nombreuses informations en un temps record, elle n’a toutefois pas la capacité d’écouter, de comprendre et de ressentir les émotions d’autrui, ni d’exprimer de la compassion à l’égard de ces interlocuteurs. Or, ces compétences humaines, dont l’empathie est la pierre angulaire, sont indispensables pour développer des relations de qualité entre collègues ou encore pour adopter des méthodes managériales efficaces (communiquer, fédérer, motiver et fidéliser ses équipes). L’IA ne peut pas non plus faire preuve de nuance ou d’intuition, à l’inverse de l’intelligence émotionnelle qui, elle, détecte certaines subtilités langagières complexes et autres signaux non verbaux permettant aux individus de s’adapter avec finesse à une personne ou à une situation.

2.La créativité. L’IA permet également d’accomplir des tâches répétitives, prédictives ou analytiques, mais n’a pas la possibilité d’imaginer de nouvelles idées ou bien de développer de nouveaux concepts. En d’autres termes, l’innovation propre à l’esprit humain lui échappe encore. Et si des entreprises mondiales, comme Open IA, décidait d’aller plus loin dans son développement, en étudiant de près les neurosciences, la loi s’y opposerait. Pas plus tard que le 2 février 2024, les Etats membres de l’Union européenne ont, en effet, approuvé une première loi, appelée Artificial Intelligence Act, (IA Act) visant à la réguler afin qu’elle respecte les droits fondamentaux et l’éthique, en garantissant la sécurité d’un pays.

3.L’audace. Enfin, l’IA aura du mal à saisir un contexte dans sa globalité, et donc dans toute sa complexité, afin de prendre la meilleure décision. Les individus devront devenir audacieux, selon Maxime Cariou, autrement dit capables de prendre des risques calculés par eux-mêmes. Façonnée par leur expérience personnelle et professionnelle, cette qualité permet de comprendre un ensemble de circonstances, de saisir des opportunités intéressantes et au contraire de repousser des menaces. De plus, les IA, souvent optimisées pour des performances à court terme ou des tâches spécifiques ne prennent pas en compte les implications de leurs actions à long terme, contrairement aux humains.

Le dirigeant Maxime Cariou ajoute que « l’IA reste avant tout un outil digital, consultable seulement à travers un écran. La majorité des êtres humains continueront d’avoir pour besoin vital de tisser des liens sociaux et affectifs avec des personnes physiques, voire d’avoir des contacts physiques avec celles-ci ».

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