Entreprise

33 % des cadres ont démissionné suite à une mauvaise intégration

Un cadre sur trois a déjà démissionné suite à une mauvaise intégration, selon une étude Cadremploi. D’où l’importance de mettre en place, dans les entreprises, de véritables « parcours d’intégration ».

 

Ne pas s’occuper des nouvelles recrues juste après leur embauche, en particulier quand il s’agit de cadres, peut coûter cher aux entreprises. Selon une étude Cadremploi (1) diffusée ce mardi 23 avril, 33 % des cadres déclarent avoir déjà démissionné suite à une mauvaise intégration… dont 65 % dans les 6 mois qui ont suivi leur arrivée.

 

Des « parcours d’intégration » non systématiques

Dans les entreprises des 1 012 cadres français interrogés, « les premiers pas dans l’entreprise semblent plutôt bien maîtrisés, mais la suite du programme est en revanche moins évidente », relève Cadremploi. Ainsi, 8 organisations sur 10 signalent l’arrivée des nouvelles recrues en amont et les présentent à leurs équipes, mais passé le premier jour, seuls 46 % des cadres estiment avoir eu « un véritable parcours d’intégration ». En outre, 57 % déclarent que leur employeur n’organise pas de matinée ou de journée dédiée, et 54 % indiquent qu’il n’a mis en place aucun « processus formalisé ».

Dans le cas des entreprises ayant mis en place un parcours d’intégration, aussi appelé « processus d’onboarding », celui-ci est « globalement classique, et peine à aller au-delà des incontournables : la visite des locaux (69 %), la présentation de l’entreprise par un membre de la direction (56 %), la présentation du poste (55 %) et/ou un petit-déjeuner ou un déjeuner avec tous les nouveaux arrivants (52 %) », explique l’étude.

 

L’onboarding, un élément clé pour la fidélisation des talents

Les activités organisées avec les collaborateurs récemment arrivés sont du reste marginale (18 %), de même que les afterworks ou tout autre évenements permettant de favoriser la cohésion d’équipe (29 %). À noter que seules 11 % des entreprises pratiquent le « parrainage » en leur sein. « D’une manière générale, il faut noter que ce sont aujourd’hui les grandes entreprises qui formalisent le plus ce type de processus d’onboarding ; une tendance qui parait logique puisque ce sont elles qui disposent a priori des moyens les plus confortables, tant humains que financiers, pour déployer des actions de plus grande envergure », indique l’enquête.

« Bien qu’elles soient conscientes de l’importance qu’il faut accorder à l’intégration des nouveaux collaborateurs, les entreprises semblent encore un peu timides sur le sujet. Or, la mise en place de vrais processus d’onboarding est aujourd’hui un élément clé pour la fidélisation de leurs talents mais également un levier permettant de développer leur marque employeur », conclut Elodie Franco Da Cruz, chargée d’études chez Cadremploi.

 

(1) Sondage réalisé auprès de 1012 cadres représentatifs des cadres inscrits sur Cadremploi, en poste ou en recherche d’emploi, du 25 au 29 mars 2019.

 

 

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