Evolution professionnelle
Actualités

40 % des salariés français estiment que leur manager a déjà été un frein à leur carrière

D'après OpinionWay pour Tellent, la défiance des collaborateurs est forte à l'égard de leur manager lorsqu'il s'agit d'évolution professionnelle. Une solution basée sur des critères objectifs d'évaluation est en train d'émerger. Zoom sur cette étude.

Faire évoluer sa carrière au sein d’une entreprise est l’une des attentes majeures en 2024 des salariés français. Pourtant, d’après la récente *étude d’OpinionWay pour Tellent, 60 % d’entre eux ont déjà eu le sentiment de n’avoir aucune opportunité d’évolution professionnelle. Et pour 40 % des répondants, leur manager en était la principale raison. Un autre chiffre vient appuyer ce constat : 42 % ne font pas confiance à leur manager pour prendre une bonne décision concernant leur carrière. Pire : près de quatre sur dix (36 %) pensent qu’il ne fait pas remonter son souhait d’évolution aux supérieurs hiérarchiques.

Les actifs interrogés pointent notamment du doigt le manque d’objectivité de leur manager lors d’entretiens professionnels. Près d’un sur deux (45 %) jugent qu’ils n’ont pas été soumis à des objectifs concrets et quantifiables, voire au contraire, à des objectifs subjectifs (33 %). Selon eux, une promotion leur a déjà été refusée sans justification fondée sur les compétences ou la qualité de leur travail. « La valorisation des compétences est pourtant primordiale aujourd’hui dans la motivation et la fidélisation des collaborateurs en entreprise », souligne Julien Matsis, directeur général France de Tellent.

Revue du personnel

Les conséquences pour l’entreprise sont délétères. Non seulement ces situations de désaccords détériorent durablement la relation de confiance avec le manager, mais ce manque de perspective pourrait amener plus d’un tiers des salariés (34 %) à démissionner. Le refus d’une augmentation salariale (27 %) ou d’une promotion à un poste plus élevé (18 %) seraient les déclencheurs majeurs. Et, dans une moindre mesure, l’impossibilité de développer de nouvelles compétences, qu’il s’agisse d’un manque de formations professionnelles (12 %) ou d’opportunités de mobilité interne (12 %). Ils regrettent, en effet, que leur entreprise ne les encourage pas suffisamment à acquérir plus de compétences (40 %).

Pour y remédier, une solution émerge : elle s’intitule la « Revue du personnel » et consiste à évaluer les salariés d’une entreprise sur leur performance afin de détecter les talents et hauts potentiels. A la différence d’un entretien d’évaluation traditionnel, le salarié ne participe pas à cet échange. Il se tient à huit clos entre le manager, la direction et les représentants RH. Si cette approche est encore peu connue, les entreprises qui l’ont adopté observent un impact positif sur la perception du management : 83 % des répondants concernés assurent qu’ils sont évalués sur des critères objectifs ; 71% remarquent qu’on les incite à acquérir de nouvelles compétences par le biais de formations ; 71 % déclarent faire confiance à leurs managers. « Si sa notoriété reste à construire, les bénéfices sont incontestables en termes d’écoute et de confiance entre manager et managé », affirme Julien Matsis, directeur général France de Tellent.

*L’enquête a été menée par OpinionWay pour Tellent auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population salariée française de 18 à 62 ans.

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)