47 % des salariés n’ont pas pu s’empêcher de consulter leurs mails pendant leurs vacances

« Avec cette étude, notre objectif est vraiment de fournir un aperçu de l’état d’esprit des salariés français quant à leur rapport au travail et aux vacances, explique Marian Pumir de Louvigny, senior product manager chez Factorial. Il s’agit également d’en profiter pour parler du droit à la déconnexion et du rôle de l’entreprise en général et des RH en particulier en matière de santé mentale. » Parmi les premiers enseignements du sondage mené en juillet 2023 auprès de 1 027 employés de bureau : période estivale ne rime pas toujours avec repos bien mérité. Et pour cause, 55 % des Français estiment que la charge de travail durant l’été a été aussi importante que le reste de l’année ; et un salarié sur cinq a même culpabilisé de partir en congé cette année (21 %). Un chiffre qui grimpe jusqu’à 30 % pour les moins de 35 ans.

De fait, la fameuse déconnexion durant les congés n’a souvent pas été au rendez-vous : 47 % des salariés n’ont pas pu s’empêcher de consulter leurs mails, 32 % ont reçu des coups de fil de leurs clients et collègues. Un état de fait qui pousse beaucoup de collaborateurs à reprendre le fil avant même leur retour au bureau, pour se rassurer et préparer le terrain : 55 % des répondants admettant consulter leurs emails avant la rentrée (un chiffre plus élevé de 10 % chez les cadres supérieurs).

« Il est intéressant de voir que la perception relative aux vacances varie peu en fonction des critères d’âge, de sexe, d’ancienneté… En revanche, s’agissant de la capacité à déconnecter, il y a plus de variations, avec notamment les cadres supérieurs qui présentent souvent une charge mentale plus importante », complète Marian Pumir de Louvigny.

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Accompagnement et gestion du temps

Pour la grande majorité des travailleurs, le besoin de repos est prégnant : 81 % des Français estiment avoir besoin d’au moins deux semaines de vacances consécutives. Et la diffusion du phénomène de « tracances », qui consiste à télétravailler sur son lieu de vacances, laisse encore dubitatif. Si 38 % des cadres y ont déjà recours (contre 27 % des répondants en moyenne), 79 % des participants de l’étude affirment que cette pratique est incompatible avec l’idée qu’ils se font de vraies vacances.

Autant de constats qui peuvent interpeller les entreprises et les managers, notamment sur leurs politiques en matière de déconnexion et d’organisation du travail. « Les indices d’épuisement professionnel ne sont pas à prendre à la légère, affirme la senior product manager de Factorial. La question, c’est comment est-ce que l’entreprise, par plus de communication et un meilleur accompagnement de la part des managers, peut aider les salariés et prévenir les risques. Il s’agit de vivre la relation de travail comme un marathon et non comme un sprint. »

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Ainsi, la sensibilisation à la déconnexion doit jouer un rôle important, tout comme les congés, qui doivent être un temps de réduction du stress et de soulagement de la charge mentale, et non l’inverse. De même que l’utilisation de solutions numériques pour une meilleure gestion de son temps, comme le résume Marian Pumir de Louvigny : « Évidemment, les outils numériques doivent permettre d’automatiser ce qui a peu de valeur ajoutée, pour que le manager se centre sur la partie humaine, en ayant par exemple plus de réunions individuelles avec ses collaborateurs pour recueillir leurs ressentis et préparer au mieux les congés puis la rentrée. Et cela peut également permettre de mieux anticiper, en organisant les rotations d’équipe ou le planning d’action à mener ». 

Là encore, c’est au manager d’impulser cette dynamique positive et constructive, et de donner l’exemple en encourageant les salariés à couper pendant leurs congés pour mieux reprendre ensuite. « Préparer la rentrée, c’est d’abord préparer les congés. Grâce à une gestion claire des temps et des missions, la déconnexion peut être facilitée et participer à la construction d’une culture d’entreprise saine et motivante, conclut la représentante de Factorial. L’intérêt de cette étude, c’est aussi de montrer qu’il y a des leviers d’actions. En agissant ainsi en faveur des salariés et de leur bien-être, l’ambiance, la cohésion, les activités et la productivité n’en seront qu’améliorées. »

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