1° L’intelligence collective, c’est quoi exactement ?
L’intelligence collective, c’est bien plus que qu’un simple brainstroming où l’on jette des idées et on écoute celles des autres ! Pour créer de la valeur, de l’agilité, de l’efficacité, du sens, il faut plus encore, afin de réfléchir tous ensemble en profondeur. Donc l’intelligence collective, c’est additionner les intelligences individuelles et obtenir un résultat plus puissant que cette somme, construire quelque chose d’encore plus grand, comme l’équation 1+1 = 3. Et ce n’est pas simple ! Car il faut, souvent, accepter de perdre un peu de temps au début. C’est un investissement nécessaire. Et il faut passer par une méthodologie rigoureuse dont la maîtrise préalable est incontournable. C’est très technique, mais on va plus vite par la suite.
2° Dans quels cas y avoir recours
C’est un outil qu’il faut manier à certains moments d’un projet, mais ce n’est pas une fin en soi. Donc elle n’est pas toujours nécessaire. Il est indispensable de servir un objectif très précis dans un cadre très clair, sinon on s’éparpille. C’est très utile pour des questions d’innovation et de créativité, mais pas seulement. Cela peut aider à la prise de décision, à l’amélioration du travail en équipe, à la résolution de conflits ou de problèmes, par exemple en matière de recrutement. Il faut avancer par petits pas, en commençant par des sujets qui ne sont pas trop complexes.
En revanche, il y a trois situations où il faut éviter d’utiliser l’intelligence collective. D’abord en cas d’urgence, car c’est un processus trop long. Ensuite, sur des sujets qui doivent rester confidentiels. Enfin, si certains ne sont pas capables d’accepter que les autres expriment leur avis. C’est ce que l’on appelle l’intelligence collective manipulatoire : on fait semblant d’écouter, mais on a déjà son idée toute prête. C’est très destructeur en termes de confiance et d’engagement des collaborateurs.
3° Les avantages de l’intelligence collective
Justement, c’est un formidable levier d’engagement et de confiance, qui renforce la cohésion. Mais aussi la sécurité : en effet, cela permet d’écouter diverses parties prenantes, de rassembler plusieurs points de vue donc on a plus de chance de voir le monde sous différentes facettes et de ne pas en occulter certaines, ce qui peut faire courir un risque. Cela apporte une grande richesse.
Par ailleurs, je suis convaincue que c’est un atout indispensable aux leaders et aux managers. A fortiori, c’est un prérequis pour les jeunes générations qui doivent absolument maîtriser l’intelligence collective sinon personne ne voudra travailler avec eux à l’avenir et ils ne parviendront pas à recruter.
4° Les compétences comportementales essentielles au développement de l’intelligence collective
Les softs skills incontournables sont l’ouverture, l’écoute et la capacité à travailler avec les autres dans toutes leurs différences. Cela paraît évident, mais dans les faits, cela nous brusque dans notre manière de penser et il n’est pas du tout facile de véritablement accepter d’autres façons de penser. Et de reconnaître que l’avis de l’autre est aussi important que le sien… Il faut aussi faire preuve d’agilité, de capacités d’animation et d’expression, de maîtrise des méthodes, de la conduite de projet et des processus de décisions.
5° Le rôle des managers dans le processus d’intelligence collective
Ils doivent d’abord faire confiance : à eux-mêmes et à leurs équipes. Puis, ils sont responsables de la création d’espaces d’écoute et de co-construction. Mais ils peuvent déléguer et n’ont pas besoin d’être au centre du process ni d’en être le moteur. Il n’est pas non plus nécessaire qu’ils maîtrisent eux-mêmes la méthodologie ou l’animation.
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