Management

50 % des cadres souhaitent démissionner (ou l’ont déjà fait) pour devenir free-lances

Les cadres sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le freelancing, selon une étude Ifop pour Freelance.com sur leurs aspirations et leur rapport aux nouvelles formes de travail. Une tendance qui correspondrait à leurs attentes en matière de qualité de vie au travail.

 

Les cadres du privé sont majoritairement (86 %) très satisfaits de leur situation / carrière professionnelle dans leur entreprise, selon une étude Ifop pour la société de portage salarial Freelance.com, sur les personnels d’encadrement et les nouvelles formes de travail. Dans le même temps, les personnes interrogées (1) placent dans leurs critères prioritaires en matière de bien-être et de QVT, la recherche d’un bon équilibre vie professionnelle – vie personnelle (33 %) et le sentiment de “faire un travail utile” (21 %). Ils sont aussi 15 % à souhaiter exercer un travail dans lequel l’acquisition de connaissances est régulière, et 13 % à escompter pouvoir évoluer dans la hiérarchie.

Si 66 % pensent que l’entreprise permet un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle, “un changement majeur est cependant à noter : ils ont de plus en plus la bougeotte, et aspirent à changer de poste, en interne ou en externe, voire à devenir indépendants”, constate Claude Tempé, vice-président de Freelance.com. En outre, les cadres estiment qu’il est bon de changer de poste au bout de 3 ou 4 ans. “Ce besoin de mobilité correspond aussi à leur besoin de sens”, note-t-il.

On apprend aussi que 17 % des cadres sont en recherche de mobilité externe avec un autre statut que celui de salarié et une autre activité, soit 800 000 personnes. Claude Tempé observe que cette tendance suit l’appétence des travailleurs pour le freelancing, qui concerne actuellement 4,5 millions de personnes. “77 % d’entre eux ont une très bonne opinion du travail indépendant, 17 % ont déjà démissionné pour devenir freelance, et 33 % envisagent de le faire : cela sous-entend que cette nouvelle forme de travail, encore décriée il y a 10 ans, est aujourd’hui perçue positivement par au moins 1,5 million de cadres”, analyse-t-il.

 

“Le freelancing signifie davantage de sens et d’équilibre”

Les cadres qui se tournent vers le travail indépendant appartiennent à tous les secteurs, des “métiers de la tech” au marketing, en passant par le management de transition, les RH ou encore les métiers de la finance. “De plus en plus, dans un parcours professionnel, passer un moment par un statut d’indépendant n’est plus du tout un problème. C’est une étape parmi d’autres de la carrière”, explique Claude Temps. Pour les personnels d’encadrement, le freelancing signifie à la fois davantage de sens, en permettant de choisir son employeur (qui devient un “client”) et ses missions (notamment en fonction de critères éthiques), et d’équilibre, en offrant la possibilité de gérer soi-même son temps de travail.

Pourquoi les 33 % de cadres envisageant le freelancing ne se sont-ils pas encore lancés ? “À cause du sentiment de risque que représente l’indépendance, la crainte potentiellement justifiée pour certains de ne pas retrouver des revenus équivalents à ceux qu’ils perçoivent en entreprise, et la peur de ne pas être couverts socialement (Sécurité sociale, mutuelle, chômage”, remarque le vice-président de Freelance.com, pour qui le portage salarial pourrait être l’une des solutions pour les convaincre de “franchir le cap”.

 

(1) L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population cadre âgée de 18 ans et plus.

 

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