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56 % des femmes cadres estiment que la parentalité impacte leur carrière

Les femmes sont les premières à subir les conséquences de la parentalité sur la vie professionnelle, selon une étude de l’Insee. Pour les femmes cadres, les longues journées de travail rendent notamment difficile la conciliation entre travail et famille.

Sans surprise, l’arrivée d’un enfant a bien plus de conséquences sur la vie professionnelle des femmes que sur celle des hommes, nous apprend la dernière étude de l’Insee sur la parentalité et l’emploi. Quand elles ont un emploi, 45 % des femmes âgées de 25 à 49 ans et ayant des responsabilités familiales déclarent ainsi qu’être parent impacte leur travail et leur carrière, contre 23 % des hommes dans la même situation.

Les femmes cadres sont particulièrement concernées. Ainsi, 43 % des personnels d’encadrement indiquent que le fait d’avoir un enfant a des conséquences sur leur vie professionnelle ; en détail, 56 % chez les femmes et 33 % chez les hommes.

Quand elles ont des responsabilités familiales, les salariées cadres sont notamment 20 % à réduire leur temps de travail et à passer au temps partiel, contre 3 % des salariés hommes dans la même situation. Elles sont aussi 21 % à modifier leurs horaires, contre 20 % des hommes.

 

Les cadres, assommé(e)s par de longues journées de travail

Lorsqu’ils travaillent, les hommes cadres sont également légèrement moins nombreux que les femmes à déclarer rencontrer des difficultés pour concilier travail et responsabilités familiales (respectivement 71 % et 76 %). Mais globalement, “femmes comme hommes, les cadres sont plus concernés : 73 %, contre 63 % pour les professions intermédiaires, 58 % pour les employés et 53 % pour les ouvriers”, note l’Insee.

Selon l’étude, les cadres sont notamment 29 % à considérer que leurs longues journées de travail sont “la principale source de difficultés”, soit deux fois plus que les professions intermédiaires (15 %) ou les employés (13 %) et trois fois plus que les ouvriers (9 %).

Dans l’ensemble, les cadres déclarent plus souvent que les autres une durée de travail élevée : 47 % d’entre eux travaillent plus de 40 heures par semaine en moyenne contre 14 % des professions intermédiaires, 8 % des employés ou 12 % des ouvriers. Là encore, des disparités entre les sexes se font jour. Ainsi, les femmes cadres sont 32 % seulement à travailler plus de 40 heures par semaine, contre 57 % des hommes.

“De longs trajets domicile-travail, cités par 15 % des cadres, réduisent leur disponibilité pour les activités familiales. Le travail à domicile, s’il permet d’accroître leur temps de présence familiale, augmente aussi la porosité entre les sphères privée et professionnelle : 40 % des cadres travaillent à leur domicile alors que ce n’est pas leur lieu de travail, contre 20 % des professions intermédiaires et 3 % des employés et des ouvriers”, conclut l’Insee.

Enfin, parmi les salariés qui ont des responsabilités familiales, les femmes et les hommes qui éprouvent des difficultés dans la conciliation de leur vie familiale et de leur vie professionnelle sont deux fois plus nombreux à souhaiter changer d’emploi (14 %) que ceux qui n’en éprouvent pas (7 %). Avec les professions intermédiaires, les cadres sont toutefois moins nombreux (12 %) à le vouloir que les employés (18 %) et les ouvriers (17 %).

 

 

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