Selon une étude d’ADP, plus de la moitié des salariés français accomplissent des heures supplémentaires non rémunérées. Avec le risque d’épuisement professionnel qui va avec.
58 % des salariés français réalisent régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées, selon l’étude d’ADP (Automatic Data Processing) intitulée « The Workforce View in Europe« .
D’après l’entreprise spécialisée dans la gestion des ressources humaines, qui a interrogé 10 585 salariés en Europe, dont 1 410 en France, les travailleurs français exercent leur activité 5 heures en moyenne par semaine « sans contrepartie », et 12 % indiquent même travailler « plus de 10 heures » sans rémunération supplémentaire.
« Une tendance inquiétante susceptible d’exposer les salariés à un risque d’épuisement professionnel »
« Malgré de nombreux rapports et mesures très médiatisés montrant l’importance de la reconnaissance et du bien-être des salariés (droit à la déconnexion, chartes, télétravail…), il semble que les employeurs ne parviennent pas à récompenser leurs employés pour les heures supplémentaires effectuées. Cette tendance inquiétante est susceptible d’exposer les salariés à un risque d’épuisement professionnel et de perte de motivation, avec des conséquences négatives à long terme sur la productivité et donc la performance globale de l’entreprise », indique Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse.
L’étude remarque toutefois que si plus de la moitié des salariés français réalisent des heures sup’ sans être payés, « cette tendance s’observe de manière moins significative chez les plus jeunes ». Ainsi, seulement 7 % de la « génération Z » (de 16 à 24 ans) déclare « en effectuer plus de dix par semaine », soit deux fois moins que leurs ainés de la génération Y ( 16% des 25-34 ans).
D’après ADP, les salariés français les plus enclins à travailler au moins 5h non rémunérées par semaine sont ceux du secteur du bâtiment (59 %). Ceux qui réalisent globalement plus de 10 heures supp’ par semaine évoluent dans l’informatique (22 %), mais aussi l’éducation (20 %).