Carrière

60 % des cadres franciliens prêts à quitter l’Île-de-France

Selon les derniers chiffres de l’Apec, les cadres franciliens ne seraient pas contre l’idée de partir de la région parisienne. 58 % de ceux qui sont prêts à changer poste dans les trois prochaines années envisageraient de quitter l’Île-de-France. Toutefois, face à la réalité du marché, une minorité passe le cap. Décryptage.

 

Les cadres franciliens auraient-ils besoin de se mettre au vert ? Selon une étude de l’Apec étudiant l’attractivité des régions, le constat est sans appel : près de 6 cadres franciliens sur 10 (58 %), envisageant un changement de poste dans les trois ans à venir, se disent prêts à quitter l’Île-de-France. Et plus ils sont jeunes, plus ils sont disposés à la mobilité. En effet 74 % des cadres de moins de 30 ans déclarent envisager un changement de région, “soit près de 25 points de plus que les cadres âgés de 50 ans ou plus”, précise l’Apec. Les hommes paraissent également plus enclins à ce changement que les femmes (62 % contre 55 %).

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La qualité de vie en tête

Parmi les critères les plus cités, la qualité de vie reste le plus recherché par les cadres franciliens souhaitant quitter l’Île-de-France. Suivent ensuite les possibilités d’emploi dans la région visée (45 %), les attaches familiales ou amicales (21 %) ou encore la qualité des infrastructures de transport (20 %). Le coût de la vie est également un aspect important pour 19 % des répondants. Autre enseignement apporté par l’étude : 73 % des cadres seraient prêts à prendre un poste avec moins de responsabilités et 63 % offrant moins de perspectives d’évolution. En matière de rémunération, 58 % des interrogés accepteraient une baisse de salaire.

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Les régions Nouvelle-Aquitaine et Paca plébiscitées

Du côté des régions idéales pour changer de vie, les cadres citent en tête les régions Nouvelle-Aquitaine (38 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (31 %) et Pays de la Loire (26 %). Un quart des cadres sont également intéressés par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (25 %), Occitanie (24 %) et Bretagne (23 %). A contrario, les territoires les moins attractifs selon les répondants restent les régions du Nord et de l’Est (Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-France-Comté), citées par 5 à 10 % des cadres. Toutefois, les envies des cadres se confrontent à la réalité du marché de l’emploi. En effet, s’ils sont nombreux à vouloir quitter l’Île-de-France, au final, seulement une petite part passe à l’acte.

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10 % des cadres franciliens postulent en région

D’après les offres d’emploi publiées sur le site Internet de l’Apec, seulement 10 % des candidats domiciliés en Île-de-France ont postulé au cours des 12 derniers mois à au moins une offre hors de la région parisienne. “La hiérarchie des régions suscitant le plus de candidatures n’est pas la même que précédemment et reflète ainsi davantage la réalité du marché de l’emploi cadre”, souligne l’étude. En effet, l’Auvergne-Rhône-Alpes apparaît comme étant le territoire ayant recueilli le plus de candidatures des cadres franciliens (35 %), ce qui semble être en phase avec les opportunités d’emploi cadres. Enfin, dernier constat, alors que la région Hauts-de-France suscite peu de désir de mobilité dans les déclarations des franciliens, 23 % de ceux ayant postulé hors de l’Île-de-France l’ont fait à au moins une offre dans cette région. “Soit presqu’autant qu’en Nouvelle-Aquitaine ou Provence-Alpes-Côte d’Azur”, conclut l’Apec.

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