Plus engagés au quotidien, les jeunes de la génération Z poussent leur engagement dans le monde du travail en choisissant leur entreprise.
Selon une étude réalisée par YouGov et Monster auprès de 5 072 répondants, entre 18 et 24 ans, salariés au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, 71 % des jeunes Français répondent positivement quand on leur demande s’ils souhaitent travailler pour une entreprise qui partage leurs valeurs. Même résultat (70 %) lorsqu’il s’agit d’une entreprise dans laquelle ils pourraient faire la différence. “La génération Z est éduquée par rapport aux générations d’avant. Elle a entendu ses parents râler, eux qui n’étaient pas satisfaits de leur travail. Cette génération ne veut pas reproduire la même chose”, indique Marie-Eve Delecluse, fondatrice de Make me RH et présente à la table ronde organisée par Monster le jeudi 20 septembre 2018. “Ils sont très engagés”, renchérit Isabelle Deprez, coach. “Ce qui signifie que les entreprises doivent mettre en oeuvre ce qu’elles promettent”, tranche Élodie de Boissieu, directrice de l’EIML, école internationale de marketing du luxe.
Salaire, horaires et équilibre vie pro/vie perso
Et que veulent-ils changer pour améliorer leurs conditions de travail ? D’abord, un salaire plus élevé (46 %), des horaires plus flexibles (25 %) et un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (24 %). “Les jeunes sont très préparés quand ils viennent en entretien. Ils ont comparé les salaires, fait leur recherche sur Glassdoor (site d’évaluation des environnements de travail, Ndlr) … Parfois, leurs questions prennent autant de temps que les nôtres”, révèle Laïla Aderdour, chargée de recrutement chez Sia Partners. Autre chiffre intéressant, alors qu’ils prônent des horaires plus flexibles et un certain équilibre vie pro/vie perso, ils ne sont que 8 % à se projeter dans un emploi en freelance. Même si cette génération se dit satisfaite de son emploi actuel (72 %), la majorité (53 %) pense actuellement à changer de travail. S’ils avaient le choix, 14 % le quitteraient à très court terme (“immédiatement” et “dans les 3 mois”), tandis que 42 % le feraient à moyen terme (“dans les 6 mois”,“dans les 6 mois à un an” et “dans un à deux ans”).