Selon une étude menée par Randstad et l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre), la religion n’est pas tabou dans le cadre du travail. Ils sont même 73 % à considérer que les demandes à caractère religieux doivent être traitées comme des demandes pour motifs personnels.
La religion n’est plus un sujet tabou au sein de l’entreprise selon une étude menée par Randstad et l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre). Cette année, les résultats de l’enquête montrent que 12 % des personnes interrogées (DRH, managers et salariés), sont confrontées de manière régulière au fait religieux au travail.
Des demandes délicates
Les faits les plus souvent rencontrés par les personnes interrogées sont des demandes d’absence, pour 16 % d’entre elles, et d’aménagement du temps de travail pour 13 %. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la présence de menus confessionnels dans les cantines et la mise en place de lieux de prière apparaissent très peu dans les réponses. Ces deux demandes sont considérées comme délicates à gérer pour l’entreprise et les managers. Le port de signes ostentatoires ne caractérise que 10 % des situations.
Prendre position
Plus loin, 75,9 % des managers interrogés n’ont jamais ou rarement eu à intervenir, en tant que manager, dans des situations ayant une dimension religieuse. 2 % sont amenés à intervenir souvent, 22,2 % régulièrement.
Pourtant, pour 72,6 % des personnes sondées, il est nécessaire que les entreprises prennent des positions officielles concernant l’expression du fait religieux au travail. 79 % sont opposés à la création de lieux dédiés à la pratique religieuse dans l’entreprise et 69 % sont contre la mise en place de menus explicitement confessionnels à la cantine. Le souhait de la majorité des salariés étant que l’entreprise reste un lieu entièrement laïc.