Être une jeune pousse innovante du numérique et s’engager de manière responsable ne sont pas antinomiques. Shine le démontre en cultivant une démarche RSE globale et affirmée depuis sa création en 2018. Entre transparence et initiatives durables, l’entreprise a réussi à embarquer ses clients, ses collaborateurs et son écosystème dans son sillage.
En l’espace de cinq ans, depuis son lancement par Nicolas Reboud et Raphaël Simon, Shine a imposé sa patte responsable dans un secteur du numérique et un écosystème de start-up pas toujours exemplaires en matière de RSE. L’entreprise, qui se définit comme « le compte professionnel des entrepreneurs« , propose des services semblables à ceux d’une banque en ligne. Tourné à l’origine vers les seuls freelances et les indépendants, Shine propose aujourd’hui également à des TPE ses offres de gestion des comptes et de la comptabilité professionnelle. Dès l’origine, les co-fondateurs donnent le cap : Shine ambitionne de protéger et d’accompagner les petits entrepreneurs tout en construisant une entreprise responsable et responsabilisante, tant sur les enjeux environnementaux que sociétaux. « Les créateurs ne souhaitaient pas lancer une énième start-up, mais construire une entreprise engagée tout de suite, retrace Antoine Msika, responsable de la transition écologique de Shine. Nos principaux sujets sont l’égalité femmes-hommes, l’environnement et l’équilibre entre vie pro et vie perso« . Malgré le rachat par la Société Générale à l’été 2020, Shine cultive son ADN et sa marque de fabrique. À ce jour, la start-up membre du collectif 1 % for the Planet (à noter que ce sont les collaborateurs qui choisissent chaque année les associations à qui Shine reversera 1 % de son CA) et certifiée B-Corp, compte plus de 100 000 clients et quelque 210 employés.
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Chez Shine, l’engagement s’accorde au pluriel, avec tout d’abord une attention toute particulière portée à la cause climatique. « Nous avons été une des premières start-ups de notre domaine à réaliser un bilan carbone complet rendu public chaque année, pour agir en toute transparence« , explique Antoine Msika. Une façon pour Shine de montrer à toutes et tous son impact sur le climat et ses démarches pour le limiter. Dans cette dynamique, chaque employé est invité à participer dans les mois suivant son arrivée à une Fresque du climat, qui présente les bases scientifiques du dérèglement climatique. « Cela leur donne les bases de ces enjeux et peut les influencer dans leurs pratiques quotidiennes et personnelles. Au travail, ils seront plus amenés à s’interroger sur la façon de rendre tel ou tel produit plus responsable ou plus engageant« , ajoute-t-il. Un exemple concret de la réduction de l’impact de Shine ? Un spot publicitaire tourné en Belgique plutôt qu’au Brésil ou en Slovénie comme proposé par le prestataire à l’origine. Un choix qui augmente le coût de 30 %, mais permet de rester fidèle à l’une des promesses de l’entreprise : ne pas se déplacer autrement qu’en train et réduire au maximum les émissions directes.
Engager ses salariés
Au-delà des enjeux climatiques, Shine s’attache aussi à l’équilibre de vie de ses salariés et à l’égalité des genres. Entre autres : une formation sur les discriminations et l’inclusion en entreprise, une grille de salaire publique et détaillée ou encore un congé second parent rallongé (deux mois, contre un mois de durée légale minimum). Mais également un jour de freelancing accordé chaque mois à tous les collaborateurs, grâce au retrait de la clause d’exclusivité. « Il s’agit de permettre à nos employés de faire du freelancing ou de vivre une passion à côté de leur job, pour qu’ils voient autre chose et parfois reviennent avec des idées neuves« , résume Antoine Msika, qui lui-même profite de ce temps pour animer un podcast sur le vin avec des amis. Là encore, la conciliation des temps de vie est privilégiée, les modèles de contrats utilisés consultables en ligne et l’engagement décliné en externe. Avec un fort soutien à l’entrepreneuriat des femmes, incarné par la Bourse à destination des entrepreneuses à impact positif. En 2022, 4 lauréates ont été désignées parmi 1 700 candidatures.
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Engager son écosystème
Si la start-up minimise au mieux son impact direct, ce n’est pas là que son influence positive pour le climat est la plus marquée. Comme l’explique son Monsieur Transition : « En tant que services en ligne, l’impact de nos émissions directes (scope 1) ne représentent qu’un 1 % de notre bilan carbone (300 tonnes d’équivalent CO2 au total en 2021). Ce sont nos émissions indirectes (scopes 2 et 3) qui sont les plus importantes. Là où nous pouvons avoir le plus de poids, c’est auprès de nos clients et de leurs pratiques« . Concrètement, si Shine ne fait pas de ses démarches responsables un argument de vente, elle encourage ses clients à s’informer sur la façon de limiter leur impact et en les accompagnant. Notamment via le partage de contenus comme son guide carbone, qui présente les enjeux et les bases de la démarche, ainsi qu’une formation par mails en quelques semaines. « Il ne s’agit pas de donner des leçons ou de culpabiliser les entreprises, mais de montrer ce que l’on peut faire concrètement et facilement pour le climat« , précise Antoine Msika.
Une volonté d’exemplarité qui trouve enfin écho auprès de son écosystème du numérique. C’est dans cette optique que la tribune du Climate Act a été lancée en 2021, les signataires s’engageant à réaliser un bilan carbone complet et à en publier les résultats. 300 entreprises ont déjà signé et rejoint le collectif. « Le sujet du bilan carbone est rentré dans les mœurs et les préoccupations des start-ups, c’est un sujet qui challenge les entreprises et c’est l’objectif« , complète Antoine Msika, auteur de la tribune. Toujours dans un esprit d’engagement et d’accompagnement, Shine a mis sur pied, avec l’entreprise spécialisée Sami, un calculateur de l’empreinte carbone, rendu public en open source. Aucune excuse, vous pouvez désormais calculer la vôtre !