Entre la quête illusoire de perfection, les injonctions souvent contradictoires, la peur de l’échec ou encore le manque de temps pour prendre soin de soi, nous sommes parfois, il faut l’avouer, notre pire ennemi. Parce qu’il est essentiel de se sentir bien avec soi-même pour se sentir bien dans son job, découvrez dans le 4ème épisode du podcast « Good Job ! » les conseils de Gaël Chatelain-Berry, conférencier, auteur du livre Happy Work. Pour une vie pro sereine et épanouie (First). Son leitmotiv : soyez bienveillant avec vous-même !
Le bien-être au travail commence par se sentir bien avec soi-même… Cela paraît évident, mais ce n’est pas si facile… « On se met souvent soi-même beaucoup pression, et cela a, par exemple, un impact sur notre sommeil, souligne d’entrée de jeu Gaël Chatelain-Berry dans ce nouvel épisode du podcast Good Job. Je demande souvent aux gens dans mes conférences qui a l’impression d’être fatigué tous les jours. Ce n’est pas anodin, c’est un des premiers signes du burn-out. Or, la procrastination du sommeil prend de l’ampleur : on se couche de plus en plus tard pour avoir l’impression d’avoir une vie après travail. »
Avoir une vie en dehors du travail
Parmi les freins à ce sentiment de bien-être, il y a notamment le perfectionnisme. « Il est clé d’accepter nos imperfections, poursuit-il. De retour du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, j’ai réalisé que je n’étais pas obligé d’être parfait sur tout. Commençons donc par être bienveillant et gentil avec nous-même. » Mais concrètement, comment venir à bout de ce perfectionnisme qui peut nous gâcher la vie au travail ? Pour Gaël Chatelain-Berry, « il est essentiel de ne pas se définir par son travail. Au contraire, il est vital de se focaliser sur ses autres attaches, sur sa vie personnelle : le travail doit être la cerise sur le gâteau, pas le gâteau ! » On a aussi du mal en France peut-être plus qu’ailleurs à bien vivre les échecs, on parle de droit à l’erreur en entreprise, mais au final peu c’est quelque chose de peu incarné sur le terrain et au quotidien. Vous entendrez ainsi dans le podcast l’ex-nageur Camille Lacourt interviewé par Brut au sujet de son burn-out. Pour lui, l’échec est le début de la réussite : « Les seules personnes qui n’ont jamais échoué sont celles qui n’ont jamais rien entrepris ». Comment rebondir après un échec ? « Plus votre socle est solide, notamment en dehors du travail, plus vous pourrez prendre des risques. »
Stop aux injonctions !
Autres saboteurs de notre bien-être : les injonctions souvent contradictoires et la peur du regard des autres. Il y a un chanteur qui exprime très bien le poids que cela engendre sur nos épaules, c’est Ben Mazué avec sa chanson « Quand je marche ». Vous entendrez dans cet épisode à ce sujet un passage du livre Les correspondants qu’il a écrit avec Grand Corps Malade aux éditions JC Lattès. « Bien souvent, les gens projettent leurs propres peurs sur nous, la plus grande difficulté c’est de s’écouter, de savoir ce qu’on veut vraiment », résume Gaël Chatelain-Berry. Sont enfin abordées lors de cet échange les nombreuses vertus de la marche pour se retrouver et se reconnecter à soi-même avec des effets sur le cerveau, mais aussi la (re)découverte de la lenteur dans un monde qui s’accélère.
Gaël Chatelain-Berry répond aussi à la question posée par Cécile Banon, qui nous a parlé du sens au travail dans l’épisode 3 de Good Job : « Comment donne-t-il du sens à son travail, et comment ça rebondit sur le sens de sa vie ? »
Pour écouter cet épisode du podcast « Good Job ! » sur votre plateforme préférée (et vous y abonner), cliquez ici : https://octopus.saooti.com
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