Le digital change profondément les codes du management d’entreprise. Tout va bien plus vite, les modes de communication évoluent, la concurrence se mondialise. Malgré ce contexte instable et volatil, le dirigeant doit continuer de prendre les bonnes décisions, souvent dans des délais plus courts. La solution peut venir de l’intelligence émotionnelle, plus que de l’intelligence analytique pour s’adapter à un contexte évolutif. Deux spécialistes français de l’intelligence émotionnelle appliquée au management interviendront au FORUM DIMO 2018 : Yves le Bihan sera à Nantes le 15 mars 2018 et le Dr Christophe Haag interviendra pour sa part le 20 mars 2018 à Lyon.
Lyon, le 28 février 2018 – Définie dans les années 1990 par le psychologue américain David Goleman, l’intelligence émotionnelle a fait depuis l’objet de nombreuses recherches scientifiques qui en ont établi l’intérêt. En France, des spécialistes – et les deux intervenants au FORUM DIMO 2018 en font partie – ont spécifiquement travaillé sur les apports de l’intelligence émotionnelle pour les managers. En résumé, faire appel à son intelligence émotionnelle consiste à écouter ses émotions, à les comprendre et à en tirer parti dans ses décisions. L’intuition est en quelque sorte une forme d’intelligence émotionnelle. Celle-ci va plus loin parce que l’on y ajoute également une prise de conscience et la volonté d’expliquer et d’entraîner l’adhésion en faisant preuve d’empathie. « L’émotion est un panneau signalétique, c’est ensuite au manager de faire appel à son intelligence émotionnelle pour définir des priorités, emprunter une autoroute émotionnelle ou alors changer de voie, obtenir l’adhésion de ses équipes », résume Christophe Haag, docteur en sciences du comportement et professeur à l’EM Lyon Business School.
Des exercices pour progresser
Avec la scientifique Lisa Bellinghausen, Christophe Haag a créé le premier test au monde de QE (quotient émotionnel), destiné à évaluer l’intelligence émotionnelle des managers. Le QE Pro est le fruit de deux années de travail menées par les deux scientifiques avec des chefs d’entreprise et le soutien du groupe Adecco. « C’est un test spécifique aux dirigeants managers parce que l’intelligence émotionnelle se développe aussi au contact d’un contexte et d’expériences managériales », explique Christophe Haag.
Connaître son QE à un moment donné permet de détecter ses points forts et ses points faibles. À la différence de l’intelligence analytique qui évolue peu après la fin de ses études, l’intelligence émotionnelle est comme un muscle qui doit se travailler. « Le cerveau émotionnellement intelligent est plastique et il est possible de le travailler par des exercices mais aussi par des pratiques simples à adopter dans sa vie quotidienne », poursuit Christophe Haag, qui ne manquera pas d’énumérer ces bonnes conduites lors de son intervention à Lyon.
Les bienfaits de l’intelligence émotionnelle
En matière de leadership, plus que jamais c’est l’intelligence émotionnelle qui fait la différence. « Les marqueurs de la révolution digitale rendent l’environnement instable, volatil, complexe : si le dirigeant ne fait pas appel à son intelligence du cœur, il aura du mal à saisir les signaux faibles, à appréhender les situations, à évaluer les risques et à prendre les bonnes décisions », analyse Yves Le Bihan. Créateur du modèle du Leader Positif© en France, conférencier et chercheur associé de la chaire ESSEC du changement, il reste convaincu que « tout entrepreneur ou dirigeant devrait travailler et muscler son intelligence émotionnelle ».
Lors de son intervention à Nantes au FORUM DIMO 2018, il présentera « des techniques simples pour améliorer cette intelligence du cœur ». Ainsi, des managers qui avaient tendance à refouler leurs émotions au point de vivre des situations inconfortables de stress permanent, ont réussi à mieux s’accomplir professionnellement pour leur bien-être et celui de leur entourage professionnel et personnel. « Pour y parvenir, cela réclame de la discipline, une posture de lâcher prise pour accéder à de nouvelles ressources longtemps occultées, de changer aussi le logiciel de leadership », ajoute Yves Le Bihan.
Ce qui est certain aussi, c’est le bénéfice qu’en tirent ceux qui font appel à leur intelligence émotionnelle pour manager. Un excellent moyen d’éviter le burn out, de mieux vivre psychologiquement et physiquement, d’être en meilleur accord avec son entourage personnel et professionnel mais aussi de retenir les talents au sein de son entreprise. Les millenials notamment, plutôt réfractaires au management autoritaire, s’accordent mieux avec des managers utilisant leur intelligence émotionnelle.
Pratique :
FORUM DIMO 2018
Nantes le 15 mars et Lyon le 20 mars.
Informations et inscriptions sur www.forumdimo2018.com
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