Selon un baromètre réalisé par Parents Zens, 98 % des parents sont impactés dans le cadre professionnel par leur vie familiale. Alors, concilier vie de parents et vie pro, mission impossible ? « Non, je suis un éternel optimiste, je pense que cela est possible, mais oui, cela n’est pas simple, estime Pascal Van Hoorne. Ce qui a changé, c’est un contexte sociétal nouveau, qui engendre un nouveau rapport au travail et un nouveau rôle des parents qui se posent aujourd’hui davantage de questions, ainsi qu’une guerre des talents plus forte pour les entreprises. »
Ce qui complique les choses ? « On a envie de se réaliser dans toutes nos sphères de vie, c’est une bonne chose, mais cela peut entraîner des injonctions contradictoires, précise-t-il. La parentalité en entreprise est aussi un sujet récent, toutes les sociétés ne l’ont pas encore intégré, même si cela bouge beaucoup ces dernières années. On est encore au début du chemin. Je crois beaucoup dans la notion de co-responsabilité entre employés et employeur. »
Ce podcast est aussi l’occasion de parler du syndrome du wonderparent, tiré du livre éponyme d’Anne Peymirat dont le sous-titre est évocateur : « Travailler comme si on n’avait pas d’enfants et élever nos enfants comme si on n’avait pas de travail » (Payot). Pour Pascal Van Hoorne : « Les injonctions paradoxales génèrent beaucoup de frustrations et de culpabilité. »
A l’échelle individuelle, que faire pour mieux concilier vie pro – vie familiale ? Pour Pascal Van Hoorne, il est essentiel « d’identifier et d’exprimer ses besoins, de s’ajuster en permanence… ». A l’échelle collective, les attentes sont désormais de plus en plus fortes vis-à-vis des entreprises. On a souvent en tête les places en crèches, mais qu’est-ce que les employeurs peuvent faire d’autres pour soutenir et accompagner les parents ? « La clé est déjà d’analyser les besoins réels des salariés, mais aussi de s’intéresser à la parentalité au-delà des premières années de l’enfant », souligne-t-il.
Autres idées détaillées dans cet entretien : oser proposer une promotion à une femme revenant d’un congé maternité, valoriser les soft skills acquises par les parents, mieux communiquer sur les dispositifs existants, sensibiliser les collaborateurs et les managers, favoriser la flexibilité en termes d’horaires et de lieux de travail, changer de regard sur les pères afin que les hommes s’emparent du sujet de la parentalité au travail et prennent leur congé paternité à tous les niveaux hiérarchiques… »
Dans ce 12ème épisode de « Good Job », Pascal Van Hoorne répond également à la question de Jérémy Lamri, venu parler du courage au travail dans l’épisode précédent…
Retrouvez tous les épisodes du podcast « Good Job ! » ici : https://courriercadres.cosavostra.com/podcasts/good-job/
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