En France, seulement 1 employé sur 5 affirme avoir une « bonne » relation avec son travail
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En France, seulement 1 employé sur 5 affirme avoir une « bonne » relation avec son travail

HP a dévoilé son premier baromètre mondial sur les relations des employés avec leur travail. Et la France est à la traîne en la matière par rapport à la moyenne internationale. Décryptage par Cédric Coutat, président de HP France.

« L’enquête a été créée car la donne a beaucoup changé depuis le début de la pandémie et le développement du travail hybride, explique Cédric Coutat, président de HP France. Les motivations et les attentes ont évolué, a fortiori chez les nouvelles générations qui entrent sur le marché du travail. L’idée est donc de se pencher sur les relations au travail et les clés pour qu’elles soient sereines, productives et positives. »

En France, seulement un employé sur cinq affirme ainsi avoir une « bonne » relation avec son travail. Un résultat encore moins bon que la moyenne internationale, qui se situe à 27 % pour ce type de déclaration. Voilà ce qui ressort du premier baromètre « HP Work Relationship Index », visant à analyser les relations des employés avec leur travail. Il repose sur une étude menée cet été dans douze pays auprès de plus de 15 600 personnes de divers secteurs et tailles d’entreprises : 1 200 dirigeants de sociétés, 2 400 décideurs informatiques et 12 000 « knowledge workers », c’est-à-dire des actifs « qui mobilisent principalement leurs facultés cognitives, relationnelles, communicatives, en collaboration avec d’autres travailleurs et/ou avec des machines dans le cadre de leur activité professionnelle ».

Ce baromètre complète la consultation annuelle « Voice Insight Action » organisée par HP en interne et qui recueille de manière anonyme le ressenti de ses salariés. « HP Work Relationship Index » est donc beaucoup plus large, examinant plus de 50 aspects de la relation au travail et identifiant 6 moteurs d’une bonne relation : l’épanouissement, le leadership, l’humain au cœur des décisions, le développement des compétences par la formation, les bons équipements pour le travail hybride, le lieu de travail.

« Avoir de bonnes relations sur le plan professionnel, c’est vivre des rapports sains, pouvoir être soi-même dans l’entreprise, trouver un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle et se sentir bien au travail, ajoute Cédric Coutat. Or, chez HP, nous privilégions le management et le leadership fondés sur l’écoute et la collaboration, le dialogue et la responsabilisation. Car une personne est plus productive et performante si elle est épanouie, si elle est à la fois autonome et responsable. »

Le bien-être, sous toutes ses formes, a aussi un impact sur le moral et l’engagement des collaborateurs. Qu’il s’agisse de leur état mental : plus de la moitié du panel de l’étude a des difficultés à se valoriser et à rester en bonne santé mentale, déclarant une faible estime de soi et le sentiment d’être en échec. Ou bien de leur état émotionnel : ces problèmes affectent d’autres aspects de la vie, 45 % de l’échantillon interrogé affirmant que les relations avec amis et famille en pâtissent. Et enfin de leur état physique : 62 % des répondants déclarent avoir un mauvais sommeil, mal se nourrir ou ne pas trouver de motivation pour les loisirs.

Lorsque leur relation avec le travail n’est pas celle qu’ils souhaitent, les participants au sondage déclarent qu’ils font preuve d’une productivité moindre (dans 34 % des cas), d’un désengagement professionnel plus important (39 % des réponses) et d’un sentiment de rupture, 38 % se disant déconnectés de leur entreprise. De plus, un tiers se contente alors de faire le strict minimum au travail.

Face à cette grande insatisfaction, 71 % de Français qui ont participé au baromètre envisagent de quitter leur entreprise. « Et ils sont même 79 % à se dire prêts à gagner moins si c’est pour un travail qu’ils aiment davantage », souligne Cédric Coutat. Il remarque, par ailleurs, que les réponses à la question « Qu’attendez-vous d’une entreprise ? » ont évolué depuis quelques années : « Elles portent sur le sens que donne l’employeur au travail et sur l’alignement de ses valeurs avec celles de ses collaborateurs », précise Cédric Coutat.

Fort de ce constant, celui qui dirige une structure de mille salariés en France, estime qu’« il faut mettre en place de nouvelles méthodes de travail pour mieux gérer les équipes, leur carrière et leur formation, a fortiori à distance car c’est beaucoup plus complexe»

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