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La désinformation est « la » menace la plus redoutée des dirigeants, devant le climat

Le dernier rapport annuel du Forum économique mondial, organisateur du Forum de Davos du lundi 15 au vendredi 19 janvier 2024, a révélé que la désinformation est passée en tête du classement dans les risques mondiaux redoutés par les dirigeants dans les deux prochaines années.

C’est une première ! La manipulation de l’information est « la » grande menace redoutée par les dirigeants dans les deux prochaines années, selon le dernier rapport* annuel du Forum économique mondial (FEM), organisateur du Forum de Davos du lundi 15 au vendredi 19 janvier 2024. Ce résultat dévoilé mercredi dernier, et relayé par Le Figaro, est inédit : le critère « désinformation » apparaît pour la première fois de manière explicite dans le classement des risques mondiaux et il passe en tête de tous les critères traditionnels.

L’explication réside probablement dans le fait qu’environ 2 milliards de personnes dans 70 pays, soit plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter, se rendront dans les urnes en 2024. La circulation de fausses informations pourrait exacerber les fractures sociales, influencer le vote des électeurs, et donc déstabiliser plus largement le monde économique, déjà fragilisé par le Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Juste après la désinformation, les dirigeants redoutent : les évènements climatiques extrêmes, la polarisation des sociétés, les cyberattaques et les conflits armés entre Etats. L’inflation et le ralentissement économique ont reculé à la 7ème et 9ème place, avec l’immigration incontrôlée à la 8ème place.

En 2034 : la crise climatique en tête

Cependant, lorsque les dirigeants se projettent dans les 10 prochaines années, les risques environnementaux (dérèglement climatique, menaces sur les systèmes naturels) repassent en tête. Ces derniers indiquent d’ailleurs être plus « pessimistes » qu’en 2023. D’un pays à l’autre, la perception des risques sur le long terme varie. Les dirigeants français citent le ralentissement économique, les fractures sociales et la dette publique, tandis qu’aux Etats-Unis, le ralentissement économique, les maladies infectieuses ou encore encore l’inflation sont cités. Si cette hiérarchie des risques mondiaux n’a pas vocation à faire office de prévisions, elle se veut toutefois comme une alerte poussant à l’action.

*19ème édition du rapport annuel sur les risques mondiaux du Forum économique mondial, dévoilé mercredi 10 janvier 2024 à Londres, en partenariat avec Zurich Insurance Group et Marsh McLennan, après avoir interrogé 1400 experts, dirigeants politiques et dirigeants du monde de l’entreprise.

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