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Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres ?

Selon une étude sur “l’industrie 4.0” menée par l’Apec et le Cesi, de nombreuses opportunités d’emploi dans l’industrie et le bâtiment apparaissent déjà pour les cadres. D’où “l’urgence” de formations initiales ”adaptées pour les jeunes”, et de formations continues “renouvelées” pour les salariés déjà en place.

 
Dans leur dernière étude sur “l’industrie 4.0”, intitulée “Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres ?”, l’Apec et le Cesi (centre des études supérieures industrielles) s’intéressent au regard des cadres sur la transformation numérique, et décrivent les compétences recherchées par les entreprises (de l’industrie et de la construction) dans 6 domaines technologiques, qui transforment leurs moyens de production, leur organisation et leurs modèles d’affaires : le bâtiment intelligent (1), la cobotique, la cybersécurité industrielle, l’IA, la réalité virtuelle / augmentée et la simulation numérique.

“L’usine et le bâtiment du futur reposent sur des évolutions technologiques majeures permises par le numérique. Les conséquences de ces transformations se traduisent par une hausse des offres d’emploi en lien avec ces technologies, la nécessité pour les entreprises d’accompagner leurs collaborateurs vers une meilleure appropriation des outils du numérique via des formations, et une transformation des métiers dans leur contenu, avec un recentrage des cadres sur leur cœur d’activité que sont l’expertise et l’encadrement, et leur souhait d’être accompagnés pour devenir acteurs de cette mutation sociétale”, écrivent l’Apec et le Cesi.

Selon l’Apec, qui a analysé les offres d’emploi dans les six domaines technologiques cités plus haut, une tendance se confirme : “on y voit poindre quelques nouveaux métiers, comme ceux d’ingénieur en réalité virtuelle, d’architecte en cybersécurité industrielle, ou d’ingénieur en bâtiment connecté”. Mais, indique l’association, les besoins ciblent aussi des profils de cadres ayant acquis, au-delà de leur domaine d’expertise propre, “d’autres savoir-faire, que ceux-ci reposent sur la maîtrise de technologies nouvelles ou sur une expérience dans un environnement de travail singulier” – par exemple, des automaticiens formés à la robotique, pouvant bifurquer vers la cobotique.

 

“Des opportunités prometteuses d’emploi cadre”

“ Nos recherches révèlent des domaines d’avenir très prometteurs en matière d’opportunités d’emploi cadre dans l’industrie et le bâtiment sous l’effet de la transformation numérique et du développement de nouvelles technologies. Les effets sont déjà visibles pour une majorité de cadres, notamment en matière d’organisation du travail, d’expertise et de management, mais aussi de nouvelles compétences à mobiliser”, explique Pierre Lamblin, directeur de la direction “données, études, analyses” à l’Apec.

Selon l’étude, les besoins en compétences dans les “domaines d’avenir” étudiés ne feront que croître ces prochaines années, d’où “l’urgence de formations initiales adaptées pour les jeunes”, et de formations continues “renouvelées” pour les salariés, afin de leur permettre de “mieux s’approprier” les outils du numérique.

 

Des cadres qui veulent “être formés aux outils de demain”

L’Apec et le CESI décrivent enfin des cadres (dans l’industrie et la construction) “prêts à devenir acteurs de la transformation numérique”. Ainsi, ces derniers, interrogés sur les “impacts” des nouvelles technologies sur leur quotidien de travail, sont 46 % à penser que “les métiers vont évoluer dans les dix ans à venir, et que le contenu de leur activité se modifiera”. Ils sont aussi nombreux à exprimer un besoin d’être “formés aux outils de demain”, 58 % d’entre eux envisageant une action en ce sens au cours des trois prochaines années. “En effet, selon eux, la formation constitue un levier pour développer leur employabilité. Mais c’est aussi un élément clé permettant aux entreprises de maintenir leur capacité d’investissement et leur compétitivité à plus long terme”, conclut l’étude.

 

(1) Le secteur du bâtiment, confronté à des évolutions technologiques en lien avec le numérique (usage de la maquette numérique du côté des constructeurs, déploiement d’objets connectés au sein des bâtiments, gestion intelligente de l’énergie, services digitaux pour les occupants, etc.), devient “intelligent”. Selon l’étude, “la recherche de productivité et de qualité, la performance énergétique ou la réduction de la pénibilité au travail sont des enjeux majeurs.”

 
 

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