Il existe de nombreuses formes de management. Selon le conférencier Stéphane Moriou, présent lors du Salon du management à Paris le 27 février 2024, les deux principales passent soit par du management dit « autoritaire » – par soumission -, soit par du management dit « bienveillant » – par engagement. Si depuis des années les entreprises se détournent du management autoritaire, basé sur un mélange de peur et d’admiration envers un dirigeant, car de plus en plus contesté par les jeunes actifs, il reste « utile » au sein d’une organisation, rappelle le spécialiste. « Il existe depuis très longtemps, plus longtemps que celui reposant sur la bienveillance, ce qui signifie qu’il fonctionne quand même un peu », plaisante-t-il.
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Le conférencier prend ainsi l’exemple du droit à l’erreur : « L’époque où les salariés avaient peur de faire des erreurs en entreprise, et où ils se retrouvaient à cacher ces erreurs de peur de se faire disputer comme lorsqu’ils étaient enfants avec leurs parents, est révolue. Aujourd’hui, les managers s’accordent à dire que chaque salarié a le droit à l’erreur. C’est l’un des aspects du management bienveillant. Cependant, il faut nuancer cela. Les salariés ont le droit à l’erreur, mais pas à la récidive. Parce que si les salariés commencent à faire des erreurs à répétition, la bienveillance accordée dérive complètement. »
Pour résumer, « il y a de la maltraitance quand il y a un excès d’exigence, mais il y a aussi de la maltraitance quand il y a un excès de bienveillance, poursuit-il. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre l’exigence qui va entraîner un certain nombre de résultats, et la bienveillance pour prendre soin des salariés. En réalité, ces deux notions ne portent pas sur les mêmes sujets », mais contribuent toutes les deux au bon fonctionnement de l’entreprise. « Il ne faut pas les opposer, mais les conjuguer », termine-t-il.
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