A l’heure où les crises se multiplient, la solidarité se renforce en entreprise. Plus de neuf sur dix (93 %) ont récemment déclaré, dans l’étude* menée par Wenabi, engager leurs salariés sur des sujets de Responsabilité sociale et environnementale (RSE) et/ou solidaires. Objectif pour 65 % d’entre elles ? Améliorer leur marque employeur afin de fédérer les équipes autour de projets communs. « C’est une tendance profonde qui se renforce chaque année, voire qui s’accélère en 2024, en raison des multiples crises auxquelles il faut apporter des solutions de plus en plus urgentes, commente Emmanuel Bentejac, CEO de Wenabi. Les salariés entendent jouer un rôle dans les transitions sociale et environnementale. »
Cela passe notamment par des collaborations étroites avec des associations. 82 % estiment que les dons financiers et/ou en nature des entreprises sont la manière la plus utile de les soutenir. Le don de temps (69 %) est également efficace, tandis que 35 % innovent en proposant des prestations rémunérées aux entreprises, comme des formations ou des conférences de sensibilisation autour de sujets majeurs.
La plupart des organisations (88 %) permettent à leurs collaborateurs de prendre part à ces programmes durant leur temps de travail, soit une augmentation de 2 points depuis 2022. Les salariés de la société spécialisée dans l’immobilier Covivio s’attèlent, par exemple, à des récoltes de vêtements, tandis que ceux de l’entreprise de tourisme Pierre et vacances distribuent des cadeaux dans les hôpitaux lors des fêtes de fin d’année. Le dirigeant de Wenabi rappelle l’importance « d’offrir » ces jours aux salariés afin « de démultiplier leur engagement ». Et ces initiatives semblent être appréciées ! 71 % des entreprises déclarent que leurs salariés en sont très satisfaits. C’est pourquoi, ces dernières aimeraient aller plus loin, en développant des actions sur du long terme, comme le déploiement de programmes de mécénat (31 %).
Manque de temps
Si les collaborateurs sont enthousiastes à l’égard des projets solidaires – car ils contribuent à donner plus de sens à leur quotidien professionnel -, beaucoup manquent de temps. Près de huit responsables RSE ou DRH sur dix (79 %) indiquent qu’il est difficile de mobiliser les salariés sur ces actions par manque de temps (69 %), de moyens (53 %), mais aussi d’idées (29,5 %). Par ailleurs, si les entreprises tentent d’améliorer leurs actions de communication en interne et en externe pour faciliter la mobilisation des salariés, le moyen le plus efficace pour 59 % d’entre elles reste d’organiser des évènements physiques.
Pour l’heure, la majorité des entreprises (77 %) se réjouissent de leurs relations avec les associations. La réciproque est d’autant plus vraie (93 %). Si les deux parties tiennent à renforcer leur collaboration dans les années à venir, les organisations aspirent aussi à fluidifier ces rapports : en identifiant plus facilement le bon projet à soutenir ; le bon interlocuteur à qui s’adresser ; et les problèmes logistiques à résoudre.
*Etude réalisée via un questionnaire en ligne de janvier à mars 2024 auprès d’entreprises et d’associations, et publiée fin avril 2024. Parmi les 270 répondants, 120 étaient des entreprises et 150 des associations.