QVT : voici à quoi devraient ressembler vos pauses déjeuners
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QVT : voici à quoi devraient (et ne devraient pas!) ressembler vos pauses déjeuners

Si la pause déjeuner a longtemps été réduite à peau de chagrin par les salariés, ces derniers semblent lui accorder une importance nouvelle. Mais, c'est aussi grâce au petit coup de pouce de leurs entreprises... Caroline Vignaud, directrice du pôle culinaire et RSE de FoodChéri dresse le portrait de la pause repas idéale.

Dans le cadre de la semaine en faveur de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), organisée du 17 au 21 juin 2024, de nombreuses initiatives sont lancées dans les entreprises. Parmi les sujets abordés ? La pause déjeuner. Si l’entreprise n’est pas dans l’obligation d’octroyer une pause dédiée spécifiquement au repas du midi, ce temps pour s’alimenter en milieu de journée est fondamental pour la santé physique et mentale des managers et de leurs équipes. Mais alors, pourquoi sacrifient-ils ce temps supposé précieux ?

Alors que les salariés y consacraient près d’une heure trente dans les années 1990, cette moyenne est récemment descendue à 22 minutes. Les raisons ? Augmentation de la charge de travail, allongement du temps de trajet domicile-bureau, séance de sport ou encore consultation médicale entre midi et deux. Pourtant, « il faut y consacrer au moins 30 minutes par jour pour avoir le sentiment de satiété, et ne pas avoir envie de grignoter dans l’après-midi. C’est également utile pour ne pas perdre en concentration sur la seconde partie de journée » prévient Caroline Vignaud, directrice du pôle culinaire et RSE à FoodChéri.

Equilibrée, gourmande et durable

De plus, le temps accordé à cette pause influe sur la nature de ce qui se retrouve dans l’assiette des collaborateurs. Si assiette, il y a… Car de nombreux salariés, dans un souci de rapidité, optent pour de simples sandwichs, et autre produits issus de la restauration rapide et de plats préparés. Rester vigilant sur le temps passé à manger est donc important, mais sur ce que l’on met dans notre estomac l’est tout autant. Le triple défi qui se pose aujourd’hui, selon la responsable de l’enseigne de livraison, « est de proposer des aliments équilibrés, gourmands, mais aussi respectueux de l’environnement. C’est bien de troquer des frites pour des avocats, mais c’est moins bien s’ils proviennent de l’autre bout du monde. »

D’après une étude menée par CHD Expert, pour le Salon Sandwich et Snack Show, le ticket moyen en restauration rapide est passé de 9,70 à 11,50 euros, et celui pour la restauration à table pratiquant la vente à emporter de 13,50 à 14,80 euros. Ces hausses ne seraient pas liées à l’inflation, d’après le directeur du cabinet, mais de la volonté des consommateurs de payer plus cher pour manger mieux.

Digne d’un restaurant haut de gamme

L’autre bonne nouvelle ? Le temps accordé à la pause serait également remonté à 50 minutes depuis la pandémie de Covid-19, d’après cette même étude de CDH Expert. Cela a entraîné un double phénomène. D’une part, le télétravail permet aux collaborateurs de prendre le temps de cuisiner, « à condition qu’ils soient bien organisés et qu’ils aient fait des courses en amont », plaisante la dirigeante RSE de FoodChéri. Ou bien de commander sur des plateformes de livraison grâce à des partenariats avec leurs entreprises.

D’autre part, certaines organisations ont fait de l’alimentation un argument attrayant pour faire revenir travailler leurs salariés en présentiel. C’est notamment le cas de Sanofi, d’après Les Echos. Concrètement, le groupe pharmaceutique propose des repas dignes de restaurants haut de gamme (produits frais, cuisinés sur place par un chef étoilé ou une cheffe pâtissière), dans des lieux à la décoration raffinée, et aux vues imprenables. Au point de devenir plus grands que la surface des bureaux eux-mêmes.

Ces nouveaux espaces répondent également au « besoin des collègues de se retrouver, de discuter, de partager. S’ils viennent sur site, c’est pour passer du temps informel ensemble », souligne Caroline Vignaud. L’Oréal, EY, Accenture devraient emboîter le pas, peut-on lire dans les colonnes du journal.

Et sachez que si vous souhaitez vous distraire, le podcast « PozDej », produit et diffusé par Pluxee France, est disponible dès à présent sur toutes les plateformes d’écoute.

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