6 bonnes raisons de refuser une promotion
Carrière

6 bonnes raisons de refuser une promotion

Refuser une promotion n'est pas toujours simple, ni facile. Cependant, cela n'est pas forcément une erreur, car il existe de bonnes raisons de le faire dans l'attente d'une autre proposition ou d'un timing plus adapté. Quelles sont-elles ? Les explications d'Emmanuel Stanislas, fondateur de Clémentine (Groupe Actual) cabinet de recrutement du digital et de l'IT

1 – Ne pas souhaiter manager

Refuser une promotion qui implique de manager alors qu’on ne l’a jamais fait n’est pas toujours une mauvaise idée. En effet, le management est une compétence, pas une récompense. Ne pas se sentir capable de manager une équipe ne suffit pas à justifier un refus car on peut se former ; en revanche, ne pas aimer le faire est une bonne raison en soi. Quand on se sait un profil solitaire, ou bien qu’on est à l’aise uniquement sur le terrain opérationnel, éviter ce type de promotion est sage. Mais c’est tout aussi vrai quand, simplement, on aime ce que l’on fait et qu’on ne souhaite pas abandonner son projet actuel pour occuper de nouvelles fonctions. 

2 – Ne pas vouloir s’éloigner d’un secteur ou d’un métier choisi 

C’est une promotion, mais dans une branche de l’entreprise et/ou un rôle qui ne vous intéressent pas beaucoup, ou bien encore, qui vous demande de vous libérer des responsabilités actuelles auxquelles vous tenez ; faut-il refuser ? Tout est ici affaire de nuances : quitter le secteur que l’on a choisi peut-être un mauvais mouvement, mais parfois, aussi, le moyen d’y revenir avec une expérience autre à valoriser. En effet, il existe des secteurs plus avancés que d’autres sur certains sujets/produits. Mais, si ce n’est pas le cas, il peut être judicieux d’attendre une nouvelle proposition.

3 – Un contexte hostile / des désaccords stratégiques

Une promotion qui s’inscrit dans un nouveau contexte stratégique est une aventure qui ne manquera pas de séduire. Il convient toutefois de s’assurer que les conditions du succès sont réunies. Si les équipes en place ne sont pas convaincues par la pertinence du projet (voire y sont clairement hostiles), et que le top management n’a pas l’intention de s’impliquer dans le sponsoring de votre action, alors, le risque est grand de se voir mettre des bâtons dans les roues et d’échouer. Bien sûr, on ne peut pas tout prévoir ; il reste alors à déterminer si le timing est le bon pour prendre ce risque.

4 – Ne pas vouloir s’expatrier 

Lorsque l’on n’a pas envie de quitter sa région, ni de se déplacer et encore moins de s’expatrier sans perspectives assurées au retour, choisir de refuser une promotion se conçoit parfaitement. L’essentiel étant de bien présenter ses arguments, surtout dans un univers professionnel qui valorise la mobilité. Les profils qui savent avoir besoin de la stabilité de leur environnement pour donner le meilleur d’eux-mêmes ont raison de le prendre en compte et de le formuler clairement.

5 – Pas de formation ni d’accompagnement à la prise de poste

On vous propose de prendre un poste pour lequel il vous manque une, voire plusieurs compétences et ce, sans formation ni accompagnement prévu ? Cela peut être risqué, notamment s’il s’agit d’un poste de management. On peut, certes, s’auto-former dans certains domaines, mais encore faut-il en avoir le temps, les moyens, et que le contexte le permette. Refuser un échec annoncé est une décision simple à prendre en milieu de carrière – on ne le fera pas, la prudence s’impose ; mais elle est plus délicate en tout début d’activité (on pourrait apprendre quelque chose dudit échec). 

6 – Une promotion incohérente et/ou non négociable

L’opportunité qui vous est offerte implique une réponse mûrie de votre part, mais elle ne peut vous être indéfiniment réservée. Aussi est-il indispensable d’avoir présent à l’esprit, avant toute décision, quels sont vos objectifs, vos aspirations et priorités. Pour cette raison, il est essentiel de réfléchir à ces points au plus tôt, et en amont d’une éventuelle proposition. Cela seul permet de vous assurer qu’une promotion est cohérente, et à considérer sérieusement. De même, elle doit pouvoir être négociée. Une promotion n’a pas à être imposée d’en haut. Il s’agit d’une proposition qui se discute comme on le ferait d’une offre extérieure, par exemple. Il doit toujours être possible de conditionner son accord, car la réponse à donner n’est pas toujours un simple « oui », ou bien un « non » catégorique.

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