75 % des Français déclarent avoir déjà eu un « coup de blues » à leur retour de vacances, tandis que presque trois sur dix (29 %) ont même ressenti un sentiment d’angoisse, d’après la dernière enquête Trip Advisor de 2022. Pour y remédier, le concept de « vavail » – soit la contraction de « vacances » et de « travail » – a fait son entrée fracassante dans la sphère professionnelle. Il consiste à ramener une atmosphère de vacances au travail. Une manière de prolonger l’été à la rentrée et de ramener du soleil dans les open-spaces. Bref, il est tout ce que le phénomène de « tracances » (ramener du travail en vacances) n’est pas.
1. Ne pas se précipiter
Pour ce faire, le mot d’ordre sera : ralentissement. Garder le plus longtemps possible un mode de vie au ralenti, ce tempo piano piano qui caractérise si bien les vacances : prendre le temps de boire son café, ne pas courir pour aller travailler, faires des pauses (voire des siestes !) dans la journée, ou encore savourer son déjeuner sans se presser. Aussi, il est préférable de ne pas rentrer tard le dimanche soir, veille d’une reprise professionnelle à l’aube. Cela précipiterait, en effet, le retour d’un rythme effréné où le temps devient une course contre la montre permanente. Rentrer un jour avant permet de rester détendu. Pas besoin non plus de raconter immédiatement en long, en large et en travers l’intégralité de vos vacances. Cela aurait pour conséquence fâcheuse de sortir du déni de réalité que (oui!), elles sont bel et bien finies.
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2. Doser ses efforts
L’autre composante très appréciée des vacances est de ne pas faire (trop) d’efforts*. Là encore, il s’agit de dupliquer cet état d’esprit au travail en ne se rajoutant pas de tâches professionnelles, en partant à l’heure, ou encore en déconnectant des écrans jusqu’au lendemain, afin de continuer à profiter des soirées d’été entre amis. Inutile en effet de valoriser des efforts « mal placés », au service de buts sans importance, sous prétexte qu’ils confèreraient du prestige aux yeux de ses collègues ou supérieurs hiérarchiques. Rédiger une to do-list en hiérarchisant les tâches à effectuer permettra de distinguer ce qui est (vraiment) urgent de ce qui peut bien attendre quelques jours. Autrement dit ? Être moins dur et exigeant vis-à-vis de soi-même, tout en privilégiant des sorties à l’extérieur jusqu’à la fin des beaux jours.
3. Changer ses habitudes
Ce qui fait du bien aux salariés en vacances, enfin, c’est de casser les habitudes ! De s’adonner à de nouvelles activités, de faire des rencontres, de découvrir des paysages et des saveurs jusque-là inconnus. Aussi, les « vavailleurs » peuvent adopter des réflexes similaires une fois de retour au travail : en changeant de place dans l’open-space, en découvrant de nouveaux restaurants dans le quartier, en proposant des idées originales en réunion, ou encore en partageant des activités inédites avec les collègues. Cette impulsion apportera de la fraîcheur et une dynamique positive à la rentrée. Vous n’aurez ainsi pas l’impression de retomber dans une routine fatigante. Alors, qu’allez-vous tester pour la première fois en septembre ?
*L’ouvrage « L’art d’en faire juste assez. Doser ses efforts sans s’épuiser » (Editions Odile Jacob) de Gaetan Cousin, sortira en librairies le 4 septembre prochain.