Quelles sont les aspirations professionnelles des anciens diplômés des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs ? Dans quelles entreprises se voient-ils travailler ? Éléments de réponse avec les classements et l’étude Alumni Universum, dont Courrier Cadres est partenaire.
Universum, cabinet international d’étude et de conseil, spécialisé dans la marque employeur, interroge annuellement à travers le monde des étudiants, jeunes actifs et expérimentés sur leur perception des employeurs et leurs objectifs de carrière. L’enquête concernant les alumni a été menée auprès de 11 511 cadres, anciens diplômés des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs en France, et vient d’être publiée. La moyenne d’âge des répondants est de 33 ans, pour 8 années d’expérience professionnelle.
Les employeurs de leurs rêves
Auprès des cadres anciens diplômés d’écoles de commerce, LVMH retrouve le statut d’employeur le plus attractif qu’il avait perdu en 2017 au profit de Google. Le géant du Web passe ainsi à la seconde place, suivi par L’Oréal Group. Si le retour de LVMH sur la première marche du podium est un fait marquant, la montée de Décathlon l’est tout autant. Le distributeur de produits sportifs atteint ainsi la 4e position, avec une progression de 2 places, aux dépends de Michel et Augustin, qui était 3e l’année dernière et qui se retrouve désormais 8e. Apple, de son côté, conserve sa place de 5e.
Du côté des alumni d’écoles d’ingénieurs, Airbus est cette année encore l’employeur favori. Google reste également en seconde position. En revanche, Thales grimpe d’une place, et occupe la 3e marche du podium, au détriment d’EDF, qui se retrouve 6e. Alors que “presque toutes les entreprises du secteur de l’énergie (EDF, mais aussi Engie qui tombe de la 7e à la 12e place, et General Electric de la 14e à la 26e) chutent” dans le classement, Total, qui était 8e en 2018, monte de 4 places et prend la 4e position, devant Safran, qui vient clore le “top 5″ des employeurs préférés des cadres ingénieurs – un classement qui vient confirmer l’appétence de ces derniers pour les entreprises de l’aérospatial et de la défense.
Quête de sens et salaires
“Depuis 2016, les critères liés à la quête de sens progressent chez les cadres (+5 points en 4 ans). Moins centrés sur leur carrière, ils souhaitent des missions inspirantes qui leur permettent de s’engager pour une cause”, indique Universum France dans son étude. En outre, l’objectif principal des cadres reste la possibilité d’avoir un équilibre vie professionnelle – vie privée (priorité de carrière n°1 pour 60 % des cadres business et ingénieurs, et une augmentation de +7 points entre 2016 et 2019, selon l’enquête).
“En toute logique”, selon Universum, le Groupe Rocher, qui est membre, aux côtés de L’Oréal et LVMH, de la Responsible Beauty Initiative (une initiative de leaders de l’industrie cosmétique visant à encourager et accélérer les performances éthiques, sociales et environnementales tout au long de leur chaîne d’approvisionnement), progresse de 22 places dans le classement des “cadres business”, pour atteindre le 61e rang.
Universum remarque également que l’une des plus belles progressions du classement “business” est celle de PwC. Le cabinet d’audit financier, qui a lancé en 2018 son programme “flexible talent network”, qui permet à ses employés “d’organiser leur temps de travail comme ils le souhaitent”, gagne 23 places dans le classement, et devient 46e (sur 100).
À noter que les employeurs du secteur de l’automobile attirent “de moins en moins” les cadres : ainsi, PSA, mais aussi Renault et Mercedes baissent dans le classement, occupant respectivement les 78e (-25), 84e (-8) et 67e (-17) places.
Mais les aspirations des jeunes cadres expérimentés ne se limitent pas au besoin de sens. Les entreprises les plus attractives répondent aussi à ce qui reste leur “priorité” en 2019, devant la QVT et la RSE : un salaire de base compétitif. Concrètement, cadres “business” et cadres ingénieurs s’accordent : leur première priorité est ainsi la rémunération, la seconde un “travail challengeant”, et la troisième une “ambiance de travail agréable”. Vient ensuite la diversité des missions et l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle.