Donner une direction, un cap, afin de mobiliser les énergies, d’engager et d’impliquer et plus globalement de donner du sens est primordial. Mais deux autres éléments sont aussi à prendre en considération : la cohérence et l’exemplarité. Par François Perotto, Kreno Consulting.
La cohérence
La cohérence concerne cinq éléments : l’environnement, l’activité, la structure, la culture et les Hommes. Notre éclairage va porter sur la culture et les Hommes. En effet, la culture d’entreprise s’exprime d’abord par les valeurs portées par l’entreprise. Ainsi, sur quelles valeurs le manager peut-il et doit-il s’appuyer ? De quelle manière ces valeurs sont-elles incarnées à tous les niveaux de la hiérarchie ? Comment ces valeurs sont-elles à la fois les fondations et le liant du vivre-ensemble ? De quelle manière ces valeurs sont-elles reprises dans les supports RH et notamment d’évaluation ? Enfin, de quelle manière ces valeurs sont-elles sources d’un mode de travail collaboratif qui induise une performance organisationnelle et une performance individuelle et collective ? Autant de questions qui s’adressent autant aux managers, qu’aux ressources humaines et qu’à la direction générale !
Pour ce qui concerne les Hommes, il y a un aspect individuel et collectif. L’individuel porte sur la clarté des valeurs, de la stratégie, du cap et des objectifs : les objectifs globaux et individuels sont-ils connus, compris et partagés et de quelle manière le sont-ils par tous les individus et au sein de toutes les équipes ? Sur un plan collectif, il s’agit davantage d’un alignement stratégique, qui se concrétise par une cohérence des objectifs fixés pour les individus et pour les différentes unités de travail. Cette cohérence entraîne des interactions harmonieuses, hautement collaboratives et efficaces, ainsi que l’évitement ou le règlement rapide de tout dysfonctionnement.
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L’exemplarité
L’exemplarité managériale, c’est d’abord la cohérence du discours et des actions ( « Je pense ce que je dis, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis »). Outre cette exemplarité comportementale, il y a aussi une exemplarité dans l’application des « règles de vie » (notamment éthiques) de l’entreprise : qu’est-ce qu’une dérive et à quel moment dois-je recadrer ? De quelle manière suis-je équitable ? Quelle est la clarté pour mes collaborateurs et pour moi de ces « règles de vie » ? Là encore, ces règles doivent être incarnées pour être respectées.
L’exemplarité passe aussi par la capacité à démontrer (mimétisme et expérience vicariante), l’empathie, la bienveillance et le courage.
Enfin, l’exemplarité se traduit aussi par l’implication organisationnelle et l’engagement au poste. Pour être passionnant, un manager doit d’abord être passionné ! En cela aussi, il est exemplaire.
Qui est l’auteur ?
François Perotto est senior-consultant Kreno Consulting (www.kreno-consulting.fr)
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