Alors que des millions de Français sont aujourd’hui confinés et contraints de télé-travailler, Kandu, spécialiste de l’amélioration des espaces de travail, propose quelques conseils pour optimiser vos conditions de travail au niveau acoustique, thermique mais aussi en matière de qualité de l’air et de luminosité.
En télétravail, pour pouvoir se concentrer pleinement sur une tâche, le niveau sonore ne doit pas dépasser 40 décibels, soit le niveau de bruit d‘une salle d‘attente. Au-delà, il devient difficile de travailler efficacement. Il faut par exemple 20 minutes pour se reconcentrer après une interruption sonore et on observe une perte de mémorisation de 66 % dans un environnement bruyant.
En temps de confinement et de télétravail, ce ne sont plus vos collègues et leurs activités qui sont source du bruit, mais votre conjoint.e, vos enfants, vos voisins, etc. Pour y remédier ou en atténuer les effets, pensez à faire régulièrement des pauses dans une zone calme ; à vous isoler pour effectuer des tâches demandant une concentration importante ou a contrario des activités bruyantes, lorsque cela est possible ; ou à porter des bouchons d‘oreille ou un casque anti-bruit.
Aérez au moins 10 minutes par jour
Nous respirons en moyenne 12 kg d‘air par jour. Le dioxyde de carbone que nous produisons naturellement en expirant peut vite atteindre des taux de concentration astronomiques dans un espace clos, et altérer nos capacités de concentration et de décision. Selon certaines études, les salariés exposés à des taux de CO2 élevés présenteraient même des performances cognitives et une productivité inférieure de 50 %.
C‘est pourquoi, à défaut de système de ventilation, rarement présent dans les logements des particuliers, il est nécessaire, quand on télé-travaille, d‘aérer régulièrement son logement en créant des courants d‘air. L‘air extérieur est en effet, en moyenne, 8 fois moins pollué que l‘air intérieur. C‘est d‘autant plus vrai en confinement, où aucun répit n‘est donné au logement pour « respirer » pendant la journée.
Luminosité : choisissez l‘emplacement de votre bureau
Quand on improvise un bureau dans son logement, deux choses sont importantes en matière de luminosité. En effet, si le niveau de lumière doit atteindre 500 lux sur un plan de travail pour ne pas fatiguer les yeux, un bon équilibre entre lumière naturelle et artificielle est également nécessaire. La lumière naturelle a un effet direct sur la régulation de diverses fonctions biologiques comme le sommeil, l‘humeur, la vivacité intellectuelle.
Dans l‘idéal, établissez votre bureau à la maison à proximité d‘une fenêtre et positionnez-vous perpendiculairement pour éviter les éblouissements et/ou les jeux d’ombres qui viennent altérer le confort visuel. Si la lumière naturelle n‘est pas suffisante, pensez à allumer la lumière, voire à doter votre bureau d‘une lampe individuelle.
La bonne température : entre 20°c et 24°c
Pour travailler efficacement, la température doit être comprise entre 20°c et 24°c. En dehors de cette fourchette, la concentration, la dextérité manuelle et le taux d‘accident sont tous impactés. Or, en cette période de printemps ensoleillé, où les journées commencent à se réchauffer mais où les nuits restent froides, nous avons tendance à surchauffer nos logements. Surveillez donc vos thermostats et pensez à adapter votre niveau de chauffage pour conserver une température idéale pour travailler.