Selon la dernière enquête Salary Budget Planning menée par Willis Towers Watson, les entreprises françaises prévoient de maintenir des enveloppes d’augmentations salariales en 2020.
Malgré la crise, la moitié des employeurs français prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,3 %. C’est du moins ce que nous apprend la dernière étude conduite par Willis Towers Watson qui analyse les augmentations de salaires de 15 000 entreprises dans 132 pays. Autre enseignement positif en cette période de crise, la moitié des DRH projettent des augmentations de salaires d’au moins 2,4 % pour 2021.
L’étude révèle par ailleurs que seul un tiers des employeurs français ont décidé un gel des salaires ou le prévoient cette année. 8 entreprises sur 10 n’ont pas prévu de réduire ni de reporter les primes annuelles. Willis Towers Watson nous apprend également que compte tenu de la situation sanitaire actuelle, la majorité des salariés tenus de travailler sur site en raison de la nature de leurs fonctions bénéficient de gratifications. 38 % d’entre eux ont droit à des primes particulières ou un salaire majoré, ou bénéficient d’horaires de travail flexibles.
Retenir et fidéliser les meilleurs
Au niveau mondial, le rapport constate que les secteurs les plus touchés par le gel des salaires ou le report des augmentations en 2020 sont le commerce de détails, dans lequel 50 % des entreprises ont adopté cette mesure, mais aussi le secteur de l’énergie (40 %), les médias (33 %), l’industrie manufacturière, les loisirs, l’hôtellerie et le secteur de la tech.
« Les entreprises ont certes prévu de réduire massivement leurs embauches, pour limiter l’impact de la crise sur leur trésorerie, mais elles prévoient néanmoins de maintenir des niveaux d’augmentations assez soutenus pour préserver leur capacité à retenir et fidéliser les meilleurs, explique Khalil Ait-Mouloud, responsable de l’activité Enquêtes de Rémunération au sein de Gras Savoye Willis Towers Watson. L’impact économique de la pandémie n’a cependant pas encore été pleinement ressenti, car certaines entreprises ont gelé leurs salaires, alors que d’autres avaient déjà annoncé des augmentations de salaires avant que la pandémie ne frappe; ce qui pourrait avoir un impact plus important l’année prochaine ».