Face à une rentrée de septembre qui promettait d’être extrêmement compliquée, l’Insee table sur une perte de PIB de 9 % en 2020.
Deux mois après la sortie progressive du confinement, le traditionnel point de conjoncture de rentrée publié par l’Insee était très attendu. En raison de la crise sanitaire, les prévisions étaient extrêmement pessimistes. Pourtant, la perte d’activité économique en juin s’établirait autour de 12 % par rapport à une situation normale, après –22 % en mai et –30 % en avril. Soit des pertes d’activité trois fois moindres que celles estimées au début du confinement, selon l’institut.
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Forte récession
Ainsi, l’activité économique se situerait, en fin d’année, toujours un peu en dessous de son niveau d’avant crise. Ces premières évolutions permettent d’anticiper une baisse de PIB de 9 % sur 2020, soit “la plus forte récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948”, note l’Insee. Autrement dit, l’activité économique française continue son redressement mais reste dégradée.
L’Insee précise que la perte d’activité économique serait notamment divisée par deux dans la construction par rapport à avril (–31 % en juin contre –61 % en avril) reflétant la reprise des chantiers.
Dans l’industrie, la perte d’activité ne serait plus que de 14 %, soit deux fois moins qu’au cœur de la crise au mois d’avril. Cette remontée bénéficie de la reprise du travail et du rétablissement de la consommation des ménages.