Si le PIB a progressé au 3e trimestre, il devrait rester en retrait de 11 % sur l’année avec les dernières mesures de confinement.
Au troisième trimestre, le PIB rebondit de 18,2 %, contre -13,7 % au deuxième trimestre, selon l’Insee. Cependant, il reste nettement en dessous de son niveau d’avant crise, soit un retrait de 4,3 % sur un an. On apprend également que toutes les composantes de la demande intérieure rebondissent nettement au 3e trimestre.
C’est le cas en particulier des dépenses de consommation des ménages en progression de 17,3 % au 3e trimestre. Un chiffre qui se rapproche de leur niveau d’avant-crise a -2,1 % en glissement annuel, ainsi que des dépenses de consommation des administrations publiques qui le dépassent même légèrement, +0,4 % en glissement annuel.
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Nouvelles mesures
Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue pour 18,9 points à la hausse du PIB ce trimestre. De son coté, le commerce extérieur rebondit également mais dans des proportions moins marquées à + 16 % après -17,1 % au trimestre précédent. Au total, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB : +1,2 point après -2,4 points. Enfin, les variations de stocks contribuent négativement à l’évolution du PIB -1,9 point après +0,9 point.
Pour autant, les nouvelles mesures de confinement ont forcé le gouvernement à revoir sa prévision de baisse du PIB pour cette année.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a indiqué que la richesse produite en 2020 chuterait de 11 % alors que Bercy s’attendait à un repli de 10 % jusqu’ici. « C’est une révision qui est modérée, justement parce que nous avons eu un troisième trimestre très fort, qui traduit une chose simple : la capacité de rebond de l’économie française est considérable », a souligné le ministre.