Sursollicités tout au long de la crise sanitaire, les décideurs RH abordent cette année 2022 sur une note positive, sans occulter les nombreux défis qui se présenteront à eux.
Selon les résultats d’un baromètre mené par l’Ifop, 83 % des décideurs RH se révèlent optimistes concernant la situation de leur entreprise. Un score en baisse de 2 points. Cependant, ils restent enthousiastes avec un degré d’optimiste par rapport au contexte économique français à 67 %, en hausse de 12 points. D’une manière générale, les décideurs RH constatent une embellie concernant l’activité globale de leur entreprise : ils sont 33 % à être de cet avis. Même optimisme du côté de l’engagement de leurs collaborateurs. En revanche, sur le front des recrutements, 30 % estiment que la situation s’est détériorée.
L’optimisme concernant l’amélioration de l’activité globale est davantage ressenti en Île-de-France. Le baromètre met également en avant le fait que les entreprises de services ou de plus de 100 salariés sont un peu moins nombreuses à constater un renforcement de l’activité. Le baromètre nous apprend également que 28 % des décideurs RH prévoient d’augmenter leurs effectifs cette année, surtout dans les structures de plus de 100 salariés et dans le secteur des services. Pour autant, si 81 % croient en leur capacité à fidéliser les salariés, ils se révèlent plus lucides sur leurs difficultés potentielles à attirer les candidats. 64 % du panel se montrent confiants contre 74 % en mars l’année dernière. Enfin, près de 4 décideurs RH sur 10 ne comptent pas augmenter les salaires cette année. Pour les 61 % qui le prévoient, l’enveloppe d’augmentation est de 1,4 % en moyenne, en dessous de l’inflation.
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Difficultés d’attractivité
Concernant les nouveaux challenges que devront relever les professionnels des RH cette année, la sauvegarde de l’emploi est citée par 21 % des personnes interrogées. Par ailleurs, le maintien de la culture d’entreprise et de l’engagement des collaborateurs reste prioritaire ainsi que le développement de nouvelles formes de recrutement.
« Les décideurs RH sont dans les starting-block pour préparer la sortie de crise – les prévisions de recrutement repartent à la hausse – et ils semblent avoir davantage conscience des attentes des candidats et des collaborateurs, commente Carole Ferté, directrice des études chez Figaro recruteur, partenaire du baromètre. La question qui se pose maintenant est la suivante : seront-ils en capacité d’y répondre dès 2022 ? Les tendances observées en termes d’augmentation de salaires peuvent laisser planer le doute, tout comme l’absence d’une véritable politique de télétravail dans une majorité d’entreprises, un atout pourtant non négligeable pour de nombreux candidats ».