La 9ème vague du baromètre de la santé psychologique des salariés en période de crise réalisé par OpinionWay pour Empreinte Humaine suit depuis le début de la crise l’évolution de la santé mentale des salariés. Sans surprise, la santé psychologique des salariés reste très dégradée après deux années de crise sanitaire.
D’après cette enquête de OpinionWay, 34 % des salariés sont en burn-out dont 13 % en burn-out sévère soit 2,5 millions de personnes. Les salariés sont 50 % à s’isoler et à se couper du monde, et 40 % à perdre souvent patience et à être facilement irritable. Ils sont enfin un tiers à être moins réceptifs aux idées de leurs collègues, et un quart à être agressifs pour tout et rien. “Cette étude a eu lieu au moment de la vague Omicron et du renforcement de certaines mesures comme le télétravail. Les niveaux de détresse psychologique sont toujours très élevés. La chronicité de cet état engendrant nécessairement des conséquences en termes de santé : burn-out, dépression, arrêts maladie, relations dégradées dans l’entreprise/ l’organisation, de turn over et intention de quitter.” commente Christophe Nguyen, président psychologue du travail santé chez Empreinte Humaine
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Les attentes des salariés en matière de qualité de vie au travail en 2022
Selon les salariés français, les 4 attentes prioritaires des salariés en matière de qualité de vie au travail au sortir de la crise sanitaire sont : l’équilibre des vies professionnelle et personnelle, le salaire et les primes, de bonnes relations avec les collègues et la reconnaissance au travail. “Les attentes en matière de qualité de vie au travail se confirment dans le domaine de l’équilibre des vies. La souffrance économique, le pouvoir d’achat, le salaire et des primes sont devenus prioritaires. L’inflation et la crise ukrainienne vont sans nul doute renforcer ce facteur. La reconnaissance au travail, autre que salariale, reste toujours une préoccupation majeure tout comme les bonnes relations avec les collègues (que la crise a mis à mal). Les démarches des organisations portant sur les “à-côtés” comme les programmes de nutrition, le sommeil, les massages ou autres sont clairement décriées et inadaptées quant aux besoins des salariés. De nombreuses études scientifiques montrent que ces actions ne sont pas efficaces pour la santé psychologique au travail, les salariés le savent également.” pointe Christophe Nguyen.