La plateforme web dédiée aux projets de départ en région vient de publier une étude sur les motivations et les désirs de changements chez les habitants d’Ile-de-France souhaitant déménager ou l’ayant déjà fait. L’enquête montre que le télétravail en est un facilitateur et que les villes moyennes gagnent en attractivité.
Lancé dès 2015, le site Paris-jetequitte.com met en relation des Franciliens ayant un projet de mobilité géographique et professionnel avec les collectivités territoriales et autres acteurs locaux souhaitant améliorer leur pouvoir d’attractivité. La plateforme web aide les particuliers à sélectionner un lieu d’implantation, à chercher du travail et un logement.
Entre le 20 septembre au le 4 octobre, elle a interrogé 856 personnes qui ont rempli un questionnaire en ligne pour préciser leurs intentions de déménager en région, en devenir ou déjà abouties.
Il ressort tout d’abord que la bougeotte ne concerne pas que les familles, certes majoritaires parmi les participants à l’enquête (39 %) : les couples et les célibataires sans enfant représentent la même proportion, soit près d’un tiers du panel. Ce dernier est, par ailleurs, constitué de plus de la moitié de cadres (54 %), montrant le désir accru de mobilité chez les CSP+. Cette catégorie pouvant aisément télétravailler, il n’est pas étonnant qu’un peu plus des deux tiers des répondants voient le distanciel et le « home office » comme des tremplins pour quitter la région parisienne. C’est aussi un potentiel moyen d’assure une transition entre deux postes, le temps de décrocher un nouveau travail. Car la moitié des candidats au départ reconnaissent que le premier frein est le fait de perdre son emploi ou de ne pas en trouver à cause du déménagement.
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Sur l’ensemble de l’échantillon interrogé, la moitié est prête à partir dès que possible et 81% voudraient le faire dans un délai de deux ans maximum.
En effet, les trois quarts invoquent la recherche d’un environnement moins stressant, moins pollué et moins bruyant. Près des deux tiers voudraient davantage d’espace grâce à un logement plus grand. Et 61 % souhaitent être plus proches de la nature.
D’où l’attractivité renforcée des villes moyennes… La moitié des personnes questionnées privilégie l’implantation dans une commune de 10 000 à 100 000 habitants. Et une sur cinq dirige son choix vers une localité encore plus petite. Alors que les métropoles régionales ne séduisent que 8 % du total.
Top 3 des régions les plus attractives
Concernant l’emplacement du nouveau lieu de vie, le bord de mer est plébiscité par plus des deux tiers. Mais environ un tiers place la proximité de la campagne comme son critère numéro 1.
En découle logiquement le palmarès des régions préférées : en premier, la Nouvelle-Aquitaine (avec 38 % des suffrages), suivie de la Bretagne (33 %) et des Pays de la Loire (26 %).
Pour compléter la lecture de cet article, retrouvez notre dossier spécial « Changer de région sans perdre au change » dans le nouveau numéro du magazine Courrier Cadres.