L’Audi A8 appartient au genre le plus traditionnel du luxe automobile. Ce qui ne l’empêche pas de s’affirmer comme l’un des concentrés de technologie les plus évolués disponibles actuellement sur le marché. Fascinant.
ans l’automobile, les technologies évoluent si rapidement que même une compacte moyenne correctement dotée a de quoi déstabiliser son conducteur par la profusion d’équipements et d’aides à la conduite. C’est donc avec une certaine appréhension que l’on s’installe pour la première fois au volant de l’Audi A8. S’agissant de l’un des navires amiraux du plus grand groupe automobile européen, ce modèle représente par définition ce qui se fait de mieux en la matière : sera-t-on capable de maîtriser ses innombrables systèmes embarqués ? On est très rapidement rassuré après quelques kilomètres d’autoroute. Car par rapport à des modèles plus anciens, la limousine ne fait pas la différence par la nature des aides qu’elle propose mais par leur efficacité. Dans les embouteillages parisiens, l’assistant de conduite autonome a perdu la brutalité des premiers systèmes. Plus question de coups de freins intempestifs ou d’erreurs de jugement : sous la surveillance du conducteur, le cœur électronique guide l’auto avec la prévenance et la douceur d’un chauffeur de maître. Bien sûr, il n’est pas encore question de lâcher le volant, législation oblige. On se surprend simplement à accorder plus de confiance à ce robot à quatre roues. Bien sûr, l’A8 ne brille pas que par ses capacités autonomes. Installé à l’arrière de notre version limousine, on peut profiter à loisir de la profusion de gadgets indispensable sur un tel modèle : sièges réglables électriquement, tablette amovible pour régler au dixième de degré près la climatisation, et même… un système de massage des pieds !
Robot de grand luxe
Ce qui impressionne cependant, c’est la facilité avec laquelle on y accède. L’interface homme machine entièrement renouvelée évite de se perdre dans des menus trop foisonnants. La technologie, toujours elle, veille sur le confort des passagers. Comme la Mercedes Classe S, l’Audi A8 lit la route pour adapter sa suspension pneumatique aux bosses et aux ralentisseurs. Le confort à bord frise la perfection, et pourtant le conducteur n’est pas négligé. Grâce à ses quatre roues directrices, ce paquebot de 5,30 m de long montre une agilité surprenante sur les routes sinueuses. Le V6 essence ne joue pas l’exubérance mais fait preuve sans relâche de sa disponibilité grâce à ses 340 ch, toujours “suffisants”. Sans surprise, l’A8 s’affiche comme une démonstration de force absolue.