Pour la troisième année consécutive, SFL et l’Ifop publient le baromètre Paris Workplace, analysant les perceptions et les attentes des salariés parisiens. Cette année, l’étude compare ces attentes à celles des salariés londoniens.
Cela fait trois ans que le baromètre Paris Workplace est réalisé par la SFL (Société Foncière Lyonnaise) en collaboration avec l’Ifop. Pour la première fois, une étude miroir a été faite entre Paris et Londres pour analyser les perceptions et les attentes des salariés de ces deux grandes capitales européennes. Résultats : 77 % des travailleurs parisiens restent attachés à leur ville au point qu’ils ne veulent pas la quitter. Ils sont 20 %, seulement, à vouloir traverser la Manche pour exercer leur métier, s’ils avaient le choix. “Cette tendance est également perceptible à Londres, puisqu’ils sont 83 % à être attachés à leur ville et 17 % à vouloir venir travailler en France ”, indique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop France.
Temps de trajet et qualité de vie
Que ce soit du côté de Paris ou de Londres, de plus en plus les salariés privilégient des entreprises situées au centre de la ville, à proximité de commerces et de services. Ainsi, à Paris, les quartiers centraux (1er, 2e, 8e, 9e, 16e, 17e arrondissements) restent plébiscités par les salariés, devant La Défense. À Londres, les quartiers historiques comme Westminster ou Kensington et Chelsea sont davantage appréciés par les salariés, juste devant La City. Et selon les données de l’étude, 71 % des Parisiens et 69 % des Londoniens déclarent être satisfaits de leur temps de trajet pour se rendre à leur travail. Sur ce point, les salariés parisiens passent moins de temps dans les transports, avec un trajet moyen de 96 minutes aller-retour (contre 120 minutes pour les Londoniens).
Open space vs bureaux fermés
Les différences entre salariés parisiens et londoniens se jouent davantage dans la conception de l’espace de travail. Quand à Paris, 43 % des salariés exercent leur métier dans des open-space, ils sont 58 % à Londres. En revanche, 54 % des salariés travaillant à Paris sont dans des bureaux fermés contre 32 % employés londoniens. “Il y a une vraie culture du partage à Londres quand en France, avoir son propre bureau permet d’afficher son pouvoir”, souligne Frédéric Dabi. Des façons de penser les espaces de travail qui ne plaisent pas forcément à tout le monde. Car si outre-Manche, les salariés se réjouissent de leurs conditions de travail, que ce soit en bureaux fermés (81 %) ou en open space (80 %), en France, l’open-space n’est vraiment pas plébiscité (54 % de satisfaction, contre 82 % pour des bureaux fermés).
Le bureau, un lieu social important
À Paris, le bureau est avant tout considéré comme important pour la vie sociale (42 % des salariés parisiens, contre 18 % des Londoniens). Un lieu de socialisation dans lequel le repas joue un rôle essentiel puisque les Parisiens prennent 72 minutes pour déjeuner contre 48 minutes pour les Londoniens. Surtout, 84 % des salariés parisiens déjeunent régulièrement avec leurs collègues, contre une petite majorité londonienne (58 %) qui préfèrent les afterworks entre collaborateurs (70 %). Enfin, les Parisiens, qui restent au bureau en moyenne 8 h 06 par jour, passent 18 minutes de moins que les Londoniens au travail. “Sur une année, cela fait six jours travaillés”, indique Frédéric Dabi.