À 22 ans et déjà une entreprise de cinq ans d’existence entre les mains, Louis Haincourt, le créateur de Dealer de Coque (vente et fabrication de coques pour mobiles), a pu commencer à se forger une vision du management. Pour lui, c’est l’humain qui doit primer.
Louis Haincourt n’est pas un étudiant de l’EM Normandie comme les autres. “Je me suis inscrit dans cette école car on a la possibilité de suivre des cours uniquement le matin pour se consacrer à une autre activité l’après-midi comme le sport ou autres.” Pour le jeune homme de 22 ans, il s’agit de s’occuper de Dealer de Coque, la société spécialisée dans la vente et la fabrication de coques pour téléphones portables qu’il a fondée en 2011, à 16 ans. Depuis, l’entreprise qu’il a créée en stockant des coques chez ses parents a bien évolué : il possède un local de 250 mètres carrés à Douvres-la-Délivrande (Calvados), une boutique en sortie d’entrepôt, un “coques truck” avec lequel il se déplace pour vendre ses produits lors de divers événements, et il continue à commercer via son site Web. Il a travaillé avec des entreprises comme Danette, la SNCF ou encore Netflix et emploie quatre salariés.
Des choses en plus
“J’ai été stagiaire pour Nostalgie pendant deux semaines, c’est ma seule expérience en tant que salarié”, explique-t-il. Pourtant, le jeune chef d’entreprise a dû se construire une vision des ressources humaines.
“Pour moi, le management, c’est un partage d’expérience. J’essaye de mettre l’humain avant tout. Ici, nous sommes tous payés au minimum salarial mais nous mettons des choses en place, comme des chèques cadeaux, une mutuelle vraiment géniale.”
Ses collaborateurs ont entre 20 et 25 ans, il constate certains traits communs. “Nous avons de plus en plus un esprit d’auto-entrepreneur, développe Louis Haincourt. Ici, chaque salarié en est un peu un. Chacun soumet ses idées. Et puis nous sommes davantage connectés, et beaucoup plus rapides avec Internet.”
Faire de tous les salariés un potentiel entrepreneur
Du coup, forcément, il ne sait pas s’il rejoindra un jour une entreprise, si une telle structure serait vraiment en mesure de le stimuler. “Je ne pense pas que je pourrais reprendre le poste de quelqu’un. Il n’y aurait pas le challenge de partir de rien pour créer quelque chose. Sinon, il faudrait que ce soit une TPE ou une PME où les salariés font plein de choses différentes.” Une méthode qu’il a mise en place dans son entreprise. Son modèle est loin de celui des multinationales et du travail à la chaîne. Il s’agit plutôt de stimuler les salariés, de les faire monter en compétences, le plus haut possible.
“Ici, il n’y a pas une personne qui ne prépare que les commandes, une autre qui gère les clients… On gagne peut-être plus d’argent en travaillant comme cela, mais nous, nous fonctionnons comme une start-up. Le but est que les personnes qui travaillent ici puissent me remplacer un jour.”