ADP, entreprise spécialisée dans la gestion des ressources humaines, a mené une vaste étude sur l’évolution du travail dans 13 pays. Les résultats, qui ont été dévoilés mercredi 25 octobre à l’occasion d’une conférence de presse, dévoilent un décalage de perception entre les salariés et leurs employeurs notamment sur le recrutement et la gestion des talents.
Mieux comprendre ce qui compte pour les salariés, qu’ils décident de rester à leur poste actuel ou d’en accepter un nouveau. Voilà les objectifs d’ADP, entreprise spécialisée dans la gestion des ressources humaines, qui vient de dévoiler les résultats de sa vaste étude réalisée auprès de salariés et d’employeurs de 13 pays*. On y apprend notamment que les visions des entreprises et de leurs salariés sont assez éloignées.
Un manque d’estime et d’utilité
Par exemple, concernant l’utilité et l’estime au travail, employeurs et salariés ont des perceptions bien opposées. Quand 54 % des salariés français déclarent se sentir utile dans leur job et 23 % confient être estimés, les employeurs considèrent qu’ils sont respectivement 53 % et 68 % à avoir ce sentiment. Une vision tronquée qu’ont l’ensemble des pays européens (voir graphique ci-dessous). “Le point commun de tous les pays est la tendance des employeurs à surestimer les sentiments de leurs salariés”, souligne ainsi ADP. Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
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Autre enseignement révélé par l’étude : les employeurs auraient parfaitement conscience que leurs salariés pourraient rejoindre une autre entreprise s’ils étaient contactés. “Mais ils sous-estiment le nombre de salariés concernés”, nuance ADP. Ainsi, dans l’ensemble des 13 pays sondés pour l’étude, les entreprises estiment que seulement 21 % de leurs effectifs seraient ouverts à l’idée de rejoindre une autre société, alors qu’en réalité ils sont le double (42 %). En France, pays où l’ancienneté mesurée est la plus élevée avec en moyenne 10,2 ans, 15 % des salariés se disent être en recherche active et 33 % en recherche passive.
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* L’enquête a été réalisée en ligne, auprès de 5 330 salariés et 3 218 employeurs, travaillant dans des entreprises de 50 salariés et plus, dans 13 pays différents : États-Unis, Canada, Mexique, Brésil, Chili, Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Australie, Chine, Inde et Singapour.