Management

Bonheur et travail : des actions en faveur de la QVT encore minoritaires

Près de 6 cadres sur 10 considèrent que leur entreprise se préoccupe du bien-être des collaborateurs, contre 1 sur 2 en 2012, selon une étude Ifop. Mais les mesures permettant d’y contribuer demeurent « disparates » dans les organisations – du télétravail aux « Chief happiness officers ».

 
À l’occasion de la Journée mondiale du bonheur et du bien-être, l’Ifop a mené une étude (pour Lavazza) sur le ressenti et les attentes des cadres vis-à-vis de la qualité de vie au travail.

Consultés sur les mesures permettant de contribuer à un plus grand épanouissement au travail, les cadres plébiscitent, à 83 %, le télétravail et la présence « d’équipements ou d’espaces dédiés au bien-être », telles que des salles de sport, de jeux ou de repos. Ils sont aussi 68 % à percevoir l’intervention de professionnels extérieurs comme un outil de QVT, et 58 % à être favorables à la présence d’un chief happiness officer (CHO). (1)

 

Des actions « encore disparates »

Les actions en faveur du bien-être des salariés demeurent toutefois « assez disparates » dans les entreprises et « sont loin d’être généralisées », constate l’Ifop. Ainsi, seuls 55 % des cadres sondés indiquent pouvoir faire du télétravail dans leur entreprise, et moins d’un cadre sur dix a un CHO (ou équivalent) dans son entreprise (9 %). Ils ne sont aussi que 37 % à  disposer d’équipements ou d’espaces dédiés au bien-être des salariés. Les cadres qui exercent dans une entreprise ayant un CHO sont enfin 87 % à considérer que leur entreprise se préoccupe du bien-être des salariés (contre les 57 % globaux cités plus haut).

shutterstock_1016383906

 

Bonnes élèves : les TPE / PME

Selon l’enquête, 57 % des managers et dirigeants considèrent que leur entreprise se préoccupe du bien-être de ses collaborateurs, alors qu’en 2012, ils n’étaient que 50 % à partager ce jugement. À noter qu’ils sont aussi 77 % à déclarer « qu’au moins une action » en faveur de la QVT a été effectuée au sein de leur organisation.

« La taille et le secteur d’activité de l’entreprise apparaissent comme des critères particulièrement clivants. En effet, les cadres du privé sont plus nombreux à considérer que leur entreprise se préoccupe de leur bien-être, un ressenti nettement moindre dans la fonction publique (59 % contre 44 % des cadres du public et 45 % dans l’administration) », précise l’Ifop. En outre, la prise en compte du bien-être des salariés semble être « la meilleure » dans les TPE, puisque 78 % des cadres travaillant dans des microentreprises, et 61 % de ceux exerçant dans des PME partagent ce sentiment.

 

(1) Dans le détail, 82 % des cadres estiment que cette fonction est « une bonne chose », 79 % qu’elle « impacte positivement la productivité des salariés », et 72 % qu’elle devrait « être généralisée dans toutes les entreprises ». À contrario, 33 % des cadres pensent que le poste de CHO est « superflu ».

 

A LIRE AUSSI :
* Le « bonheur » au travail, une supercherie ?
* Bien-être au travail : “C’est bien plus profond qu’installer un babyfoot”
* Le bonheur au travail, “une arnaque intellectuelle” ?

 
 

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)