Difficile, avec un Cac 40 en recul de près de 15 % entre le 31 juillet et le 29 septembre, de considérer en ce moment la Bourse comme un bon parti pour ses économies. Sauf que… la lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF publiée en décembre 2013 est claire sur ce point : à raison d’un rendement réel moyen de 6,6 % par an (dividendes réinvestis mais inflation déduite) entre 1988 et 2013, les actions constituent sur le long terme le placement le plus rentable en France.
Si l’extrême volatilité actuelle des places boursières a de quoi effrayer certains, se positionner sur un marché en baisse offre au contraire de belles perspectives de plus-values… “À condition du moins de le faire avec un horizon de placement relativement lointain et beaucoup de sang-froid”, détaille Sandrine Bastide, directrice de l’offre globale d’investissement d’Allianz Patrimoine.
Diversifier l’investissement
Mais pas question pour autant, sous prétexte “d’acheter au son du canon”, de se lancer sur les marchés sans préparation. “Toutes les zones géographiques et les secteurs d’activité ne se comportent pas de la même manière au même moment. D’où l’importance de rentrer progressivement et surtout de diversifier son investissement pour réduire son exposition au risque”, insiste Jean-Baptiste Roudillon, directeur marketing LCL Banque Privée.
Les atouts de la zone euro
Et pour réussir aujourd’hui son entrée, rien de mieux que les actions européennes selon la majorité des gérants. Motif ? “À la différence des pays émergents, il existe une vraie logique d’amélioration de la croissance dans les États de la zone euro, favorisée en cela par le rebond du crédit, la hausse du pouvoir d’achat des ménages soutenue par la chute du prix du baril de pétrole et enfin le niveau des indicateurs économiques attestant du dynamisme des services particulièrement développés dans ce secteur géographique”, détaille Julien-Pierre Nouen, économiste stratégiste chez Lazard Frères Gestion.