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Cadres en vacances : les pieds dans l’eau, un œil sur le boulot !

Vacances, j’oublie tout ? Pas sûr que ce dicton s’applique à l’ensemble des cadres. C’est en tout cas ce que confirme notre sondage exclusif*.

 

Plus de 9 cadres sur 10 prendront des congéscet été, comme ils nous l’ont confirmélors de notre enquête*. Un chiffre similaire à notre sondage de l’année dernière. Les quelque 8 % qui resteront au travail évoquent en premier lieu une question de choix : en effet 53 % d’entre eux préfèrent partir à une autre période de l’année.

 

Un temps de congés plus court

Pour ceux qui auront la chance de profiter de congés bien mérités, seuls 6 % ne prendront qu’une semaine, 29 % deux semaines (25 % en 2014), 48 % trois semaines (contre 53 %) et 17 % plus de trois semaines (comme l’an dernier). On constate donc une très légère réduction de la durée des congés chez nos répondants. En outre, la grande majorité (près de 9 sondés qui seront en congés sur 10) partira en vacances. La France (métropole et Drom-Com) reste d’ailleurs leur destination préférée, car seuls 32 % s’envoleront pour l’étranger. Ce dernier perd 4 points par rapport à l’année dernière. Chez ceux qui n’auront pas la chance de changer d’horizon malgré leurs congés, le motif financier gagne encore du terrain : 39 % n’ont pas les moyens de partir (contre 34 %), 44 % avancent des contraintes personnelles les obligeant à rester chez eux (travaux, famille… contre 49 %) et 13 % indiquent tout simplement qu’ils préfèrent rester dans leur “home sweet home” (contre 17 %).

 

La famille d’abord

En ce qui concerne les motivations des cadres en vacances, le classement évolue légèrement. Certes, profiter de leur famille reste indétrônable et leur objectif premier (32 % contre 35 %), mais visiter et découvrir du pays prend la 2e place (20 % des suffrages contre 14 %), devançant le fait de se reposer (17 % contre18 %), de sortir du stress du travail (16 % comme en 2014) et d’oublier ses problèmes du quotidien (9 % contre 8 %).
Pourtant, malgré ce désir fort de retrouver leur entourage et de déconnecter, plus de 3 cadres sur10 emportent avec eux leurs smartphones et ordinateurs professionnels, voire du travail. 26 % ne prennent aucun des trois mais concèdent qu’ils consultent de temps en temps leurs mails professionnels. 40 % des répondants en revanche, n’emportent ni smartphones, ni ordinateurs professionnels, ni travail et souhaitent se couper entièrement du boulot. Cette dernière information purement déclarative es ttoutefois à relativiser au regard de la question suivante. Car lorsque l’on demande aux cadres s’ils consultent leurs mails professionnels durant ces périodes de repos, ils ne sont plus que 36 % à confirmer qu’ils ne lesregardent jamais. Quelques brebis de bonne volonté se sont donc égarées en route, même si le chiffre reste cohérent. En outre, près de 3 cadres sur 10 concèdent qu’ils consultent leurs mails pro au minimum une fois par jour.

 

Chercher l’équilibre

C’est donc sans surprise que seuls 10 % des sondés indiquent ne jamais penser à leur travail en vacances et parvenir à déconnecter complètement. 54 % n’y songent que très rarement, 35 % fréquemment et 2 % en permanence ne parvenant pas du tout à couper. Ces résultats sont parfaitement similaires à ceux de 2014. D’ailleurs, 7 cadres sur 10 laissent la porte ouverte pour que leurs supérieurs ou collègues les contactent en cas d’urgence, même en vacances. Parmi eux, seuls 4 % précisent que ceux-ci en abusent, 72 % qu’ils le font avec parcimonie et 24 % qu’ils ne les contactent pas. Parmi ceux qui assurent ne pas laisser la porte ouverte, 26 % constatent que cela n’empêche pas leurs supérieurs ou collègues de les contacter malgré tout (contre 28 %). Enfin, il convient de noter que, malgré les discours des employeurs, très peu de cadres (12 % contre 11 %) sont à coup sûr dans une entreprise signataire d’une charte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 53 % répondent que ce n’est pas le cas (contre 57 %) et 35 % l’ignorent (contre 31 %). En ce qui concerne l’efficacité de ce genre d’initiative, les avis sont mitigés. Un peu moins de la moitié des cadres concernés par une charte indiquent que les frontières sont effectivement bien respectées, mais ils sont légèrement plus nombreux à dire le contraire… Du chemin reste donc à parcourir.

* Le sondage a été réalisé par Courrier Cadresdu 9 au 16 juin sur la base d’un échantillon de 474 cadres.

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