Selon deux enquêtes du groupe Robert Walters, les cadres restent optimistes quant à leur avenir professionnel, tandis que les non-cadres nourrissent de nouvelles attentes.
Les cadres restent mobiles malgré la crise. “59 % d’entre eux affirment avoir confiance en leur avenir professionnel (dans leur domaine d’activité) et 54 % sont ouverts aux nouvelles opportunités ou en recherche active d’emploi”, constate le cabinet Robert Walters dans une enquête menée à la fin du confinement (1).
Selon le cabinet, “si l’optimisme général tend logiquement à s’amoindrir” (80 % d’entre eux étaient confiants en septembre dernier, avant la crise), ces profils “restent positifs” et “n’abandonnent donc pas leurs projets” professionnels.”
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Banque et assurance : les deux secteurs les plus optimistes
“En pénurie sur le marché de l’emploi depuis plusieurs années, les profils de cadres experts sont aujourd’hui plus accessibles du fait d’une baisse générale de l’offre. Les entreprises doivent penser long terme et saisir cette occasion pour approcher ces candidats rares, dont l’expertise pourrait les aider à anticiper la reprise”, remarque Coralie Rachet, managing director chez Robert Walters France.
Les deux secteurs d’activité où les cadres sont les plus confiants quant au marché de l’emploi sont ceux de la banque commerciale (70 %) et de l’assurance (62 %).
“Dans un contexte où les institutions financières jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’économie, les mesures prises par l’Etat permettent au système bancaire de rester solide, et les postes de cadres très spécialisés ne sont pas remis en cause. De même, le secteur de l’assurance est plutôt serein : de nombreux secteurs sont impactés par la crise, ce qui a nécessairement une répercussion sur les couvertures d’assurance associées à chaque type d’activité”, note ainsi le cabinet de recrutement dans son étude.
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Télétravail, QVT et confiance : les nouvelles attentes des non-cadres
Chez les salariés non cadres déjà en poste, les attentes ont changé avec la crise du Covid-19. 76 % d’entre eux estiment que la possibilité de faire plus de télétravail est “l’aspect le plus important sur lequel les entreprises vont devoir évoluer après la crise”, nous apprend une autre étude menée en parallèle par Walters People, la filiale du groupe Robert Walters dédiée à l’intérim (2).
En outre, 51 % estiment que “l’attention portée à leur bien-être devra être accentuée une fois de retour au bureau”, indique le cabinet de recrutement. Parce que “le travail à distance a ses limites”, ils sont aussi 50 % à vouloir gagner en autonomie et en confiance, “dans un contexte où les techniques de management ont été mises à rude épreuve”, constate Walters People.
En conséquence, les critères d’acceptation d’une offre d’emploi des salariés ont également changé. 75 % continuent à considérer le poste et la rémunération comme les “éléments les plus importants” dans leur prise de décision, mais 41 % placent désormais en deuxième position “les valeurs et la culture d’entreprise”, à la place de la qualité de l’environnement de travail.
Si salariés et cadres semblent tentés par la mobilité géographique, le temps de trajet domicile/travail intègre le top 3 des critères les plus importants au moment d’accepter une offre (39 %).
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(1) Enquête candidats Robert Walters réalisée auprès de plus de 1 700 cadres, en avril-mai 2020.
(2) Enquête candidats Walters People réalisée auprès de 1 000 non cadres, qualifiés dans les domaines de la finance et du business support, entre mars et juin 2020.