Oser parler de santé mentale au travail et libérer la parole à ce sujet au travail, tel est le leitmotiv de Catherine Testa, fondatrice de L’Optimisme, conférencière, co-autrice du livre « Aider. Les clés pour apprendre à observer, écouter, accompagner » (Michel Lafon). Dans ce deuxième épisode du podcast « Good Job », elle partage sa vision de ce sujet clé qui fait pourtant encore peur en entreprise. Elle nous explique aussi pourquoi nous devrions tous nous y intéresser, et pas seulement quand de premiers symptômes de souffrance arrivent.
Comment aider un collègue qui va mal ? Quel rôle pour les managers ? À quels signes faire particulièrement attention ? Autant de questions auxquelles répond Catherine Testa, invitée du 2ème épisode du podcast « Good Job ! ». « Le mot santé mentale fait encore peur en entreprise. Mais la santé mentale est, avant tout, une dimension de la santé, au même titre que la santé physique, rappelle-t-elle. Il faut arrêter de la caricaturer et de la réduire à un trouble, à quelque chose de très noire, il faut aussi en parler de manière positive. Or, on commence généralement à s’y intéresser quand ça ne va pas. On va consulter quand on souffre de symptômes physiques qui sont souvent une conséquence du stress. »
Elle plaide pour déstigmatiser la santé mentale en général, et certaines pathologies, comme la dépression, en particulier. « Certains managers ont notamment besoin de changer de regard, on ne connaît pas forcément la vie de nos collaborateurs, ils n’ont pas les mêmes modes de fonctionnement non plus », souligne-t-elle. La clé pour aider les autres : l’écoute active. « On écoute trop souvent dans l’unique objectif de pour répondre, il faut apprendre à laisser des blancs, et à mettre de côté nos biais ou nos propres expériences », insiste-t-elle.
Autre élément fondamental : déconstruire l’image de super-héros qui colle à la peau des managers et des dirigeants. Vive les vulnérabilités et l’authenticité au travail ! « Dans le rôle managérial, on n’admet pas souvent ses propres vulnérabilités, reconnaît-elle. On n’a pas le temps pour ça. Cela demande de se questionner, de déconstruire la position que les autres peuvent nous donner. On est seulement un humain. Quand on a le sens des responsabilités, on ne va pas s’écouter, et on finit comme un hamster dans sa roue. Plus on se connaît, plus on accepte d’être imparfaits. »
Vous rencontrerez aussi dans cet épisode le témoignage d’Arthur Auboeuf, fondateur de Time for the Planet, sur son burn out, et notamment sur son déni de burn out, mais aussi Guy Birenbaum, auteur du livre « Vous m’avez manqué » (Les arènes), sur sa dépression.
En conclusion, Catherine Testa répond à la question posée par Stéphane Moriou, invité de l’épisode n°1, : « Qu’est-ce que qui pourrait vous donner envie de mettre plus de feedback dans votre vie ? »
Un extrait du « Aider. Les clés pour apprendre à observer, écouter, accompagner » (Michel Lafon) :
Pour retenir les signaux d’alerte principaux, demandez s’il y un HIC : H pour humeur (fluctuante, élevée, basse, différente…), I pour Isolement et C pour Changement (physique, comportemental, d’habitudes…).
Pour écouter cet épisode du podcast « Good Job ! » sur votre plateforme préférée (et vous y abonner), cliquez ici : https://octopus.saooti.com
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