Management

Catherine Testa : « L’optimisme est un prérequis à l’action »

Seul 1 Français sur 4 déclare être optimiste pour son avenir (1), soit le niveau le plus bas jamais enregistré depuis février 1995 ! Pourquoi cultiver l’optimisme est important au quotidien, notamment au travail ? Découvrez la vision de Catherine Testa, co-fondatrice et dirigeante de L’Optimisme, qui nous confie aussi le sujet de son prochain livre à paraître en avril prochain (2)…

Beaucoup de personnes pensent encore qu’être optimiste c’est mettre des œillères sur la réalité…

En France, en effet, on a tendance à confondre l’optimisme avec sa caricature, comme si être optimiste c’était voir la vie avec des lunettes roses. Mais non, pas du tout ! L’optimiste part de la réalité et, fort de ce constat, voit sur quoi il peut agir. L’optimisme est un prérequis à l’action, qu’il s’agisse de la transformation des entreprises ou d’un changement professionnel. On a tous besoin d’optimisme dans notre quotidien.

Pourquoi portez-vous ce message depuis plusieurs années maintenant ?

Pour montrer qu’il est possible d’agir, pour donner du courage à celles et ceux qui s’interrogent. C’est très français de critiquer dès qu’une transformation est évoquée. Partager des bonnes pratiques mises en place dans des entreprises ou des parcours de changement de vie peut inspirer, donner confiance à d’autres. Et de confiance, on en a tous besoin !

Y a-t-il des parcours que vous trouvez particulièrement inspirants ?

Toutes les personnes qui ont osé changer de vie pro ! Celles qui me disent avoir quitté leur job sans savoir encore exactement ce qu’elles vont faire par la suite m’émerveillent. C’est tellement important de savoir prendre ce temps de réflexion, pour savoir où sont ses talents, ses compétences… Surtout quand tu as toi-même vécu cela, en sachant que tu pouvais te planter. On ne peut que être que admiratif sans porter de jugement sur ceux qui osent.

Après l’optimisme et l’authenticité, vous allez aborder le sujet de la santé mentale dans votre prochain livre. Pourquoi ?

C’est le pendant pour moi de l’optimisme. Il y a de nombreuses personnes en France en souffrance. On parle beaucoup du burn-out, mais il ne faut pas oublier qu’il existe 400 autres troubles psychiques. On n’ose pas en forcément parler, surtout au travail. C’est encore quelque chose de tu, voire de caché. On est tous imparfaits, et c’est ok. Quand on regarde les autres, on pense que tout va bien pour eux, que tout est parfait chez eux, et pas chez nous. Or, nous sommes tous juste des humains. Il est important de déstigmatiser la santé mentale, d’avoir les bons réflexes pour savoir s’aider, mais aussi aider les autres. Avant d’aller voir un psy, beaucoup de personnes en parlent à leur entourage, à leurs collègues ou à leurs proches, mais on ne sait pas toujours comment réagir, quoi faire, quoi dire.

À lire aussi : Surmenage des managers : entre tabou et prévention

(1) Selon une étude menée par l’Ifop en 2022.
(2) Interview réalisée lors du Salon du travail et de la mobilité professionnelle en janvier dernier. Regardez l’intégralité de notre entretien en vidéo.

 

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)