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Ces 3 qualités qui font de Tony Estanguet un leader modèle

La prise de parole du président de Paris 2024, suivie par plus de 24 millions de personnes en France vendredi 26 juillet, a été très remarquée. Un discours qui n'a fait que confirmer le leadership de cet ancien athlète de 46 ans, triple champion olympique. On vous explique.

La personnalité de Tony Estanguet, président de Paris 2024 et triple champion olympique de canoë-kayak entre 2000 et 2012, force le respect et l’admiration. Alors qu’il porte sur les épaules l’immense responsabilité de l’organisation des Jeux de Paris 2024 depuis près de 7 ans, ainsi que de leur bon déroulement du 26 juillet au 8 septembre, il s’est montré exemplaire notamment grâce à trois qualités.

1. La détermination

Plus l’échéance se rapprochait, plus l’opinion publique et les médias se montraient inquiets. Mais, en dépit du climat pessimiste autour de la préparation et du déroulement des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet est resté persévérant et optimiste. « Nous pouvons toujours décider de regarder le mauvais côté des choses. Mais je continue de penser qu’il y a des avantages importants à avoir des sites très proches géographiquement », affirmait-il il y a quelques mois dans Ouest-France. « Certes, il n’y a pas l’unanimité autour des Jeux, parce que l’unanimité n’existe pas. Mais les indicateurs sont très positifs », « Les JO, ce sont aussi des retombées positives et de l’émotion », « Les transports, c’est un gros défi. Mais la France sera au rendez-vous. C’est un enseignement que j’ai tiré de ma vie d’athlète, le plus important c’est d’être prêt le jour J ».

De sa carrière sportive, il a également gardé l’exigence. Une qualité appréciée par le directeur général délégué de Paris 2024, Michael Aloisio, d’après Le Parisien : « Son niveau d’exigence est tel qu’on comprend pourquoi si peu peu de sportifs ont décroché trois médailles d’or olympiques. Il a un rapport assez obsessionnel à la performance ». »Nous serons prêts ! », n’a en effet cessé de répéter Tony Estanguet aux uns et autres en amont de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet dernier.

2. L’audace

Une cérémonie d’ouverture qu’il souhaitait inédite, autant sur la forme que sur le fond. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, elle ne s’est pas faite dans un stade, mais en pleine ville, sur la Seine. « On a l’audace de faire des choses qui n’avaient jamais été faites auparavant (…) Comme chaque pays hôte, notre ambition, c’était de faire grandir les Jeux », s’est félicité le patron des JOP 2024, devant quelque 24 millions de Français, et probablement plus d’un milliard de téléspectateurs dans le monde. Et ce, malgré une pluie battante : « Quand on aime les Jeux, on ne se laisse pas impressionner par quelques gouttes de pluies. Merci à tous les amoureux des Jeux, mouillés, très mouillés ce soir, mais vous êtes là », a-t-il plaisanté.

Si certaines prestations d’artistes, comme celle d’Aya Nakamura avec la garde républicaine, ou certains passages, comme la tête coupée de Marie-Antoinette, ont été critiqués lors de cette soirée spectaculaire, là encore, Tony Estanguet a rappelé dans les médias la volonté de la France d’être audacieuse, créative, et « un peu » impertinente afin de s’adresser à « une audience très large. »

Enfin, ce dernier a eu l’audace d’organiser les épreuves olympiques au cœur du patrimoine français : « Du Champ de mars aux Invalides, du Grand Palais au château de Versailles, de la place de la Concorde à la mythique vague de Teahupoo : les plus beaux trésors de notre patrimoine seront vos terrains de jeux. »

3. L’empathie

L’audace demande d’avoir de la poigne, mais n’exclut pas pour autant d’être attentif aux autres. Présent dans les moments difficiles et courageux quand il s’agit de fédérer, l’empathie de Tony Estanguet lui a permis ce partage d’émotions vendredi soir dernier : « Même si les Jeux n’ont pas le pouvoir de tout régler, même si les discriminations et les conflits dans le monde ne vont pas disparaître, ce soir, vous nous avez rappelé à quel point l’humanité est belle quand elle se rassemble. Et quand vous rentrerez au Village olympique, vous enverrez un message d’espoir au monde entier : il existe un lieu où vivent ensemble toutes les nations, toutes les cultures et toutes les religions. Vous nous rappellerez que c’est possible. »

La sensibilité du dirigeant se retrouve également dans la reconnaissance qu’il adresse aux organisateurs depuis le début dans ses différentes prises de paroles. Vendredi, il a réitéré sa gratitude : « Merci aux pouvoirs publics, aux entreprises engagées, à toutes celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre pour que la fête soit belle (…) Je sais tout ce que l’on vous doit. Merci à l’équipe de Paris 2024, qui a su relever tous les défis avec passion depuis bientôt 10 ans. Merci aux 45 000 volontaires (…) Votre enthousiasme va illuminer ces Jeux ! Merci du fond du cœur au Comité International Olympique et à son Président, cher Thomas Bach, merci d’avoir donné à la France cette opportunité unique et d’avoir toujours été à nos côtés. »

Une humanité confirmée par Michael Aloisio dans Le Parisien : « Tony dirige avec une certaine forme d’humanité et de bienveillance, tout le monde a envie de le suivre. En interne, il est capable de dire des choses très dures, mais il n’y a jamais de manque de respect. Tout est animé par la volonté de faire mieux. » Y compris avec les hommes et les femmes politiques avec qui il a appris à tisser des relations cordiales.

Deux jours après ce discours salué, une étude Harris Interactive, confiée par le Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, révélait que 86 % des Français avaient jugé « réussie » cette cérémonie d’ouverture, signée Thomas Jolly. Concernant la suite de la compétition, presque 8 Français sur 10 (79 %) sont optimistes quant à la réussite des Jeux de Paris 2024, et déclarent en avoir une image positive (77 %).

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