Management

Cette tendance managériale va changer votre vision de la performance

Dans un monde professionnel où tout s’accélère, une nouvelle tendance s’impose : le slow management. Autrement dit : ralentir pour mieux réussir. Cette approche, qui prône un management durable et une gestion raisonnée des priorités, pourrait bien transformer la manière dont vous dirigez votre équipe. Dans un contexte de pression constante, où les managers sont souvent noyés dans l’opérationnel, cette pratique met l’accent sur la qualité, la prise de recul et les temps de récupération.

Combien de managers sont sous l’eau, croulent sous une charge de travail trop lourde, pressurisés par des objectifs parfois difficilement atteignables ou un manque d’effectifs ? Impossible pourtant de bien manager en étant sans cesse dans le rush. “Il faut réussir à faire moins, à ralentir le rythme”, assène Céline Thomas, conférencière, formatrice et consultante en management et QVT. La tendance du slow, qui gagne partout du terrain, devrait aussi se renforcer dans le management. L’idée ? Privilégier la qualité sur la quantité. “Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’objectifs, mais qu’ils sont de nature différente, continue Céline Thomas. C’est, par exemple, développer un outil ou un produit qualitatif et utile qui répondra à un vrai besoin, dans une optique raisonnable et raisonnée, plutôt que cinq produits plus ou moins aboutis, dans une stratégie de croissance infinie qui n’existe pas.”

Les atouts du slow management

Sursollicités, trop souvent noyés dans l’opérationnel, “la plupart des managers n’ont pas les moyens de manager”, regrette Ludovic Girodon, consultant, conférencier et formateur, auteur du best-seller Dream Team. La tendance, c’est de réussir à vraiment se dégager du temps à passer avec son équipe et non pas à produire ou encore à enchaîner les réunions.” Coupes de budgets, réductions d’effectifs… Beaucoup de managers sont aussi confrontés à la difficile tâche d’essayer de faire mieux avec moins. “La tendance d’un management frugal, liée à celle du slow management, va également se renforcer, indique Céline Thomas. Les différentes crises ont des répercussions sur l’ensemble des business. Le management doit rationaliser, s’adapter à ces contraintes, comme il l’a fait pendant le Covid où il a fallu trouver des solutions pour rester compétitifs.”

Rendre le travail plus soutenable

L’enjeu, face à l’incertitude et à l’intensification des rythmes ? Adopter un management durable. “C’est rendre le travail soutenable, avance Adrien Chignard, psychologue du travail, fondateur de Sens et Cohérence et auteur notamment de Bien dans votre job (De Boeck). Des études américaines sur la performance under pressure ont démontré que celle-ci était intimement liée à la fréquence des temps de récupération.”

3 bonnes pratiques

Faire des pauses. “Prendre soin de soi n’est pas égoïste ; on ne peut donner aux autres que ce dont on dispose”, rappelle Adrien Chignard. Donnez l’exemple à votre équipe : déconnectez.

Reprendre le contrôle de son agenda. “Calez des rituels individuels et collectifs indestructibles, qui ne sont pas des variables d’ajustement comme trop souvent”, recommande Ludovic Girodon. Le conseil d’Adrien Chignard : les aléas sont la norme, intégrez des temps dans votre agenda pour les gérer dans votre semaine.

Prendre du recul. Fixez-vous un créneau de 30 minutes, idéalement toutes les semaines, pour réfléchir à votre management. L’outil qui aide, pour Ludovic Girodon, c’est le Canva KISS : “C’est répondre à quatre questions. Keep : qu’est-ce que je continue ? Improve : sur quoi dois-je m’améliorer ? Start : qu’est-ce que je dois commencer à faire ? Stop : que devrais-je arrêter ? »

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)