L’immobilier en France ne connaît pas la crise : les prix comme les volumes de ventes connaissent des hausses records. Et cela devrait durer car les taux d’intérêt sont bas et que certains ont la bougeotte, cherchant à améliorer leur cadre de vie et préférant les maisons, dont les prix croissent plus vite que les appartements, un phénomène nouveau.
Autres tendances observées, le succès des périphéries des grandes métropoles ou l’engouement pour les villes moyennes, voire les stations balnéaires avec des résidences principales bis pour les budgets aisés. Les experts s’accordent pour dire qu’il est trop tôt pour savoir si c’est un effet conjoncturel lié à la pandémie, ou une redistribution pérenne du marché immobilier. Mais une chose est sûre, ce dernier est dynamique, quelle que soit la région.
Septième et ultime épisode de notre tour de France avec le Sud-Est.
Le quart sud-est de la France, terre de contrastes… A commencer par Auvergne-Rhône-Alpes, détaille Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger : « Clermont-Ferrand étant moins accessible que d’autres grandes villes de la région, les appartements anciens se vendent 2 300 euros/m². Tandis que Valence, à deux heures de TGV de Paris, rattrape son retard avec +12 % en un an pour monter à 2 130 euros/m². Réputée pour sa qualité de vie et son bel environnement naturel, Annecy dépasse les 5 000 euros/m², soit +7,4 % en un an. Alors que la croissance des prix ralentit à Lyon avec 5 500 euros/m², c’est-à-dire +5 % depuis un an. » Les habitants de la capitale des Gaules se reportent de plus en plus vers ses communes voisines, constate le Conseil supérieur du notariat dans sa note de conjoncture immobilière : « autour de la métropole lyonnaise, et dès le deuxième semestre 2020, les Lyonnais ont davantage orienté leurs départs vers des villes de moins de 3 500 habitants situées dans les départements limitrophes (Isère, Ain, Loire), dans des zones plus vertes, aussi sans doute financièrement plus accessibles. Cette envie de verdure, corroborée par l’essor impromptu du travail à distance, semble traduire une volonté de déconnexion connectée ».
Les stations balnéaires restent prisées
Comme à Villeurbanne, où les prix ont augmenté de 38 % en cinq ans, frôlant les 4 000 euros/m² en moyenne pour les maisons et appartements, selon le site web Meilleurs Agents. Cette plate-forme spécialisée dans l’estimation immobilière en ligne observe une augmentation continue des prix, tous biens confondus, depuis cinq ans à Marseille (+25 % pour atteindre 3 300 euros/m²), à Aix-en-Provence (+21 % et 4 900 euros/m²) ou encore à Nice (+18 % et 4 500 euros/m²). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les villes de taille intermédiaire dans l’arrière-pays font preuve d’un dynamisme plus modéré en matière d’immobilier, comme Avignon et ses + 12 % en cinq ans (2 200 euros/m²). Quant aux stations balnéaires de la Riviera, elles restent très prisées, Antibes progressant de 13 % en cinq ans (5 300 euros/m²) et Cannes de 9 % (4 800 euros/m²). L’héliotropisme a toujours de beaux jours devant lui.
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