Management

Chasse de têtes : un réseau international pour un développement agile

Pour répondre à une demande des clients de plus en plus tournée vers l’international, les cabinets de chasse de têtes doivent leur apporter une multitude d’expertises locales. L’alliance souple avec d’autres cabinets indépendants, partout dans le monde, permet de répondre de manière moderne et efficace à cette évolution de la demande. Par Jean-François Darmagnac, chairman – Mindfield Search & Consulting. 

 

À quoi sert un chasseur de têtes ? La question peut se poser, tant l’usage des réseaux sociaux professionnels s’est développé : candidats et recruteurs peuvent communiquer en direct, y compris lorsqu’il s’agit d’embaucher des cadres dirigeants. Pourquoi alors commissionner un intermédiaire ? La réponse tient en un mot : parce que le métier de chasse de têtes s’est transformé en profondeur. Le “bon”  chasseur de tête ne peut se contenter de présenter une liste de candidats : il doit trouver la bonne personne pour un poste, une entreprise et un pays donnés. Et convaincre cette personne de choisir le poste proposé, dans un contexte où, malgré le chômage de masse, les cadres flirtent avec le plein emploi, voire, pour certains profils, se trouvent ultra sollicités.

 

La nécessité d’être international

La deuxième transformation du métier est au moins aussi profonde : l’international. D’abord parce que certains profils sont tellement courtisés que les entreprises doivent aller les recruter dans le monde entier. Ensuite parce que, pour beaucoup de sociétés, et pour toutes les start-up, le développement passe obligatoirement par l’international. Du coup, recruter à l’étranger, vite et bien, devient indispensable. Ce qui rend nettement plus compliqué le passage, en direct, par les réseaux sociaux. Conclusion : les chasseurs de tête, eux non plus, ne peuvent se contenter d’un “vivier” de candidats uniquement français. Mais comment acquérir d’un coup une dimension à la fois mondiale et experte sur chaque marché local ?

 

Identifier les “bons cabinets” locaux

L’une des solutions consiste à s’allier à d’autres chasseurs de têtes, partout dans le monde, et disposer ainsi du soutien d’experts, bien implantés sur leur marché local. Des partenaires capables de répondre finement à la demande d’un client, et de proposer une approche différente de celle des grands groupes de recrutement mondialisés, qui ont tendance à “industrialiser” – et parfois à cloner – leur activité. Reste à s’assurer de la qualité de ses partenaires et de leur prestation, de leur déontologie : lorsqu’un client souhaite recruter à l’international, il doit être sûr que le cabinet local va jouer un rôle “d’ambassadeur” et défendre son image  localement.

 

S’enrichir mutuellement

La seule façon de garantir cette cohérence est la cooptation. Certains réseaux structurés, avant d’accepter l’adhésion d’un membre, se livrent à un audit rigoureux  de ses process, de sa déontologie, de sa gestion de la confidentialité… Afin de s’assurer d’une certaine homogénéité entre partenaires, et de réunir des chasseurs de têtes aux philosophies proches. Et qui peuvent donc se recommander mutuellement, et en toute confiance à leurs clients. Mais ce type d’alliance n’a pas qu’un intérêt commercial : réfléchir avec un  chasseur de têtes chinois ou italien à l’évolution du métier, comparer ses processus de recrutement, se fait de manière nettement plus ouverte et féconde qu’entre concurrents français !

 

*Mindfield Search & Consulting est un cabinet de chasse de têtes multi-secteurs, basé à Paris et Marseille. L’essentiel de ses missions ont une composante internationale.

 

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