Carrière

Clichés générationnels : « Arrêtons de regarder l’âge, concentrons-nous sur ce que nous avons en commun »

C’est bien connu, les jeunes sont fainéants et les seniors « has been ». Les stéréotypes liés à l’âge sont nombreux. Pour se libérer des idées reçues et porter un autre regard sur les plus jeunes ou les plus âgés que soi, Frédérique Jeske, autrice du livre « Le choc des générations n’existe pas » (Eyrolles), partage ses conseils et sa propre expérience. De quoi en finir avec l’âgisme, mieux travailler ensemble et manager l’intergénérationnel de manière constructive.

Stop aux stéréotypes qui collent à la peau des jeunes et des seniors au travail ! Dans notre podcast « Good Job », Frédérique Jeske invite à voir au-delà des cases pour mieux travailler ensemble : « Arrêtons de penser ce que les gens veulent à partir de leur âge et voyons-les comme des individus. » Un épisode qui pourrait bien changer votre façon de voir vos collègues !

L’autrice du livre Le choc des générations n’existe pas (Eyrolles) dénonce les clichés qui plombent les relations intergénérationnelles au travail et analyse comment ces schémas figés empêchent les équipes d’avancer.

« Aujourd’hui, à 45, 50, 55, 60 ans, on n’est plus vieux. 60 is the new 45 ! »

Frédérique Jeske

Avec quatre générations qui cohabitent au travail, les différences sont souvent montées en épingle. Pour Frédérique Jeske, présidente de l’association Senior4Good, ce n’est pas une barrière mais une force. « On peut avoir jusqu’à 40 d’écart entre collègues, et c’est une richesse. Les entreprises se privent de richesses en écartant les seniors ou les jeunes ; l’intergénérationnel est un atout, pas un obstacle », affirme-t-elle. L’idée ? Sortir des caricatures qui enferment les jeunes et les seniors dans des cases et profiter des talents de chacun.

Engagement et bien-être : l’intergénérationnel comme moteur

L’engagement n’a pas d’âge ! Selon Frédérique Jeske, c’est une erreur de croire que seules certaines générations sont impliquées ou motivées. Elle explique que, pour les entreprises, « optimiser le lien intergénérationnel, c’est booster le bien-être de chaque collaborateur, peu importe sa date de naissance ». Quand les générations collaborent, c’est l’ensemble des équipes qui gagne en énergie et en cohésion.

L’âgisme, on en parle ?

Premier critère de discrimination en France, l’âgisme a des conséquences importantes : « En France, seuls 58 % des plus de 55 ans sont employés, alors qu’en Allemagne, on atteint 75 %. » Cette discrimination freine les entreprises en écartant des profils expérimentés ou motivés. Ignorer l’âgisme, c’est un manque de stratégie à long terme. En restant dans cette logique, les entreprises se privent de ressources précieuses, mais aussi d’une diversité de pensées.

Adieu le management par catégories, bonjour le « care management »

Dans cet épisode, Frédérique démystifie le concept de management intergénérationnel, trop souvent réduit à un décryptage des générations. « On n’a pas besoin de formations qui expliquent comment les ‘X’, ‘Y’ ou ‘Z’ se comportent ; on a besoin de valoriser les personnes, de les écouter et de leur accorder de la confiance », dit-elle. En encourageant un « care management » centré sur l’attention à l’autre, elle plaide pour un leadership plus humain, qui profite à tout le monde sans distinction d’âge.

Se réinventer face aux transformations technologiques

Avec l’évolution rapide de la technologie et l’essor de l’IA, la capacité d’adaptation devient cruciale pour tous. Frédérique Jeske rappelle que l’apprentissage continu est désormais une nécessité, et non plus une option réservée aux juniors. « Peu importe l’âge, chacun doit s’engager dans l’apprentissage, sinon il devient vite obsolète. La capacité d’apprentissage ne disparaît pas avec l’âge ; elle évolue, tout comme nous », insiste-t-elle.

Dans cet épisode, Frédérique Jeske réagit à une vidéo d’Un amour de chef sur les générations et à un extrait du livre de Maïtena Biraben La femme invisible (Grasset). Elle répond enfin à la question de Nicolas Framont, venu parler de la figure des chefs dans l’épisode 27 de « Good Job ! ».

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