Management

Comment les entreprises et les managers agissent face aux arrêts maladie longs

Plus de 4 salariés sur 10 se sont vu prescrire au moins un arrêt maladie en 2019, selon une enquête annuelle de Malakoff Médéric Humanis. Les managers sont de leur côté 49 % à avoir déjà encadré des collaborateurs ayant eu un arrêt long.

 

Un retour au travail insuffisamment préparé. Selon une étude sur l’absentéisme en 2019 diffusée jeudi 28 novembre par Malakoff Médéric Humanis (MMH), 44 % des travailleurs se sont vu prescrire au moins un arrêt maladie en 2019, “un chiffre stable mais toujours élevé” (1). Parmi eux, 37 % ont été arrêtés 2 fois ou plus.

Selon l’enquête, les arrêts courts (1 à 3 jours) sont plus nombreux que les arrêts longs (plus de 30 jours) : ils représentent 30 % de l’ensemble des arrêts maladie contre 9 % pour les arrêts longs. Mais dans ce dernier cas, l’accompagnement est important, afin de permettre un retour au travail dans les meilleures conditions. Or, selon l’enquête, 9 salariés sur dix de retour d’un arrêt maladie déclarent aussi que le retour en entreprise s’est déroulé sans accroc. Cependant, 60 % des salariés revenant d’un arrêt long auraient souhaité que leur entreprise les épaule davantage : 36 % auraient aimé recevoir des informations financières (indemnisation, maintien ou non du salaire, carence éventuelle), 27 % des informations concernant l’organisation de la reprise du travail (aménagement de poste éventuel, formation…) et 22 % des informations administratives.

Que font les entreprises pour prévenir et accompagner les arrêts longs ? D’après MMH, si elles sont 53 % à organiser des actions de prévention pour éviter les “risques santé”, notamment les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psycho-sociaux (RPS), elles ne sont en revanche que 15 % à agir pour détecter les facteurs de risque d’arrêts longs (par exemple, une répétition d’arrêts courts).

 

49 % des managers “mobilisés”

En matière d’accompagnement, 59 % des organisations transmettent aux salariés des informations sur la prise en charge financière de leur arrêt, 44 % organisent des actions pour “garder le lien” avec eux, et 37 % leur fournissent une aide sur les démarches administratives à faire. À noter que seules 16 % proposent un accompagnement par une assistante sociale.

Au moment du retour au travail, la majorité des entreprises mettent en place des aménagements des horaires (67 %) ou du poste (61 %) pour les personnes ayant connu un arrêt maladie de longue durée. Mais seules 57 % organisent des entretiens spécifiques avec le manager ou les RH. En outre, 51 % des organisations ont prévu des actions pour “suivre le salarié” après son retour, notamment via un “comité de suivi”, un médecin du travail, et une “écoute managériale”.

Selon l’étude, les managers sont “mobilisés”. Ainsi, 49 % d’entre eux ont déjà encadré des collaborateurs ayant eu un arrêt long. Parmi eux, 73 % ont trouvé une “solution en interne” pour pallier l’absence de leur salarié pendant son arrêt : ils ont modifié l’organisation de leur équipe (43 %) ou l’ont remplacé “au niveau de l’entreprise” (34 %). Lors du retour du salarié, 63 % ont mis en place “un changement” : 34 % ont pris des dispositions pour faciliter sa reprise du travail (entretien de pré-reprise, accueil, formation, aménagement de ses horaires, du poste), 26 % ont établi un “suivi spécifique” du collaborateur, et 16 % ont changé leur mode de management.

 

 

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