Le dernier baromètre réalisé par le cabinet Empreinte humaine et Opinionway met en avant une amélioration de l’état psychologique des salariés, et le succès global des actions mises en place par les entreprises et les organisations.
Après 18 mois de crise sanitaire, les salariés français relèvent un peu la tête. C’est du moins ce que nous apprend le dernier baromètre réalisé par le cabinet Empreinte humaine et Opinionway.
On apprend en premier lieu que l’état psychologique des salariés s’améliore mais demeure inquiétant même si l’on observe une diminution par rapport au mois de mai 2021. Ainsi, leur détresse psychologique reste importante à 38 % (-6 points) dont 12 % de détresse psychologique élevée (-5 %) de même que le taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés qui atteint 33 %, soit 3 points de moins.
En dépit de cette légère amélioration, les résultats de l’étude font état d’un total de 2,5 millions de salariés en burn-out sévère. Dans ce contexte, les managers restent les plus touchés. 18 % d’entre eux sont en burn-out sévère. Les femmes et les jeunes continuent d’être gravement touchés avec respectivement 44 % de situation de détresse psychologique, contre 33 % pour les hommes et 50 % de détresse psychologique chez les moins de 39 ans.
A lire aussi : 42 % des salariés observent des souffrances psychologiques chez leur manager
Succès des actions internes
Cette amélioration globale est aussi due aux actions des organisations et entreprises. Ainsi, l’étude montre que les actions de sécurité psychosociale, quand elles existent, ont un effet bénéfique sur la santé psychologique. Environ un tiers des organisations ont mis en œuvre des mesures de fond notamment avec l’implication du top management, ce qui améliore de 30 points la santé psychologique des salariés, leur fidélité envers leur organisation.
« Ces chiffres sont riches d’enseignements car ils expriment un vrai changement du rapport au travail et des priorités des salariés français. Ils sont épuisés par ces mois de crise par les confinements suivis des déconfinements et aspirent à changer en particulier pour préserver leur santé mentale au travail, explique Christophe Nguyen, psychologue du travail et président d’Empreinte Humaine. Mais au-delà, cela démontre un changement de rapport au travail et pose une question de fond sur celle du sens au travail ».