Le top 5 des grandes entreprises les plus vertueuses en matière d’égalité professionnelle femmes/hommes a été dévoilé lundi 25 octobre lors des Assises de l’égalité économique et professionnelle. Le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes salue les progrès réalisés, mais selon lui des “efforts” restent à faire.
À l’occasion des Assises de l’égalité économique et professionnelle, le 8e Palmarès de la féminisation des instances dirigeantes des entreprises du SBF 120 (plus grandes entreprises cotées en Bourse) a été dévoilé.
Ce classement, réalisé par le cabinet de conseil ConvictionsRH pour le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes (1), vérifie notamment l’application de la loi Copé-Zimmermann, adoptée en 2011 et qui impose 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises.
Le Top 5 du Palmarès :
1/ Gecina
2/ Sodexo
3/ Mercialys
4/ La Française des Jeux
5/ Maisons du Monde
Pour la 5ème année consécutive, l’entreprise Gecina conserve la 1ère place du classement avec un score de 91,55/100. La société foncière spécialiste des bureaux se distingue “notamment par la présence de plus de 40 % de femmes dans les instances” dans les organisations étudiées par le Palmarès (Conseil d’Administration, Comités exécutifs et Top 100), précise le gouvernement dans un communiqué.
Le haut du classement reste similaire aux années précédentes : Sodexo conserve sa deuxième place, Mercialys passe de la 4e à la 3e place, et Maisons du Monde demeure à la 5e position. En revanche, l’Oréal tombe à la 6e place, tandis que La Française des Jeux grimpe à la 4ème place. Elle obtient en outre le Prix du “Meilleur Index de l’égalité”, avec un score de 100/100 à l’Index global et 10/10 au dernier indicateur ; à savoir le nombre de personnes du sexe sous-représenté dans les 10 plus hautes rémunérations.
À la 6ème place, donc, L’Oréal obtient de son côté le Prix spécial de la “Meilleure Parité” du Top 100 : ainsi, 51 % de ses 100 premiers postes étaient occupés par des femmes en 2020.
Des “efforts” des entreprises “à poursuivre”
Selon le ministère, les résultats de ce 8e palmarès “confirment une nouvelle fois l’impact de la loi Copé-Zimmermann sur l’évolution des taux de féminisation des conseils d’administration et de surveillance, qui ont grimpé de 26,2 % en 2013 à 45 % en 2019, puis à 45,5 % en 2020”. Le taux de féminisation des comités exécutifs a nettement progressé, “passant de 8,4 % en 2013 à 21,4 % en 2019, puis à 24,7 % en 2020”. Quant à la présence des femmes dans le Top 100, elle a bondi de 7,7 % en 2013 à 26,2 % en 2019 et 2020.
Les organes composant les conseils d’administration que sont les comités des nominations et des rémunérations “respectent le principe de mixité”, indique le gouvernement, avec une moyenne de 47 % de femmes dans les comités des nominations et 48 % dans les comités des rémunérations. Ces deux comités représentent les instances les plus féminisées parmi celles étudiées dans le cadre du Palmarès.
Ce classement est établi à partir de “données chiffrées transmises par les entreprises de manière volontaire et déclarative”. Pour cette nouvelle édition, près de 97 % des entreprises sollicitées ont participé à la collecte de données, contre 95 % en 2019. Dans son communiqué, le ministère se félicite de cet engagement, “qui confirme une attention croissante des plus grandes entreprises en faveur de l’égalité professionnelle.”
Toutefois, le gouvernement observe que “des efforts restent à poursuivre”, pour les postes de direction générale et de présidence du conseil d’administration. “Même si une légère progression est enregistrée entre 2019 et 2020, seules 12 femmes sont directrices générales ou présidentes de directoire (contre 11 en 2019) et 11 femmes présidentes de conseil d’administration ou de surveillance (contre 7 en 2019)”, indique-t-il.
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